Cosmicomics
de Italo Calvino

critiqué par Pucksimberg, le 20 septembre 2012
(Toulon - 44 ans)


La note:  étoiles
La naissance du monde rêvée par l'ingénieux Calvino
« Cosmicomics » est un recueil de nouvelles complètement déjantées et poétiques de Calvino qui n’a jamais cessé de surprendre son lecteur. Dans ces textes, Qfwfq, personnage principal aussi vieux que le monde, raconte la naissance du monde. Calvino entremêle des scènes poétiques, des épisodes amusants et d’autres plus touchants pour ce qui concerne le dernier dinosaure, tout cela en lien avec des théories scientifiques tout à fait abordables. En communion avec le délire verbal de l’écrivain, la géométrie fait une entrée fracassante dans cette œuvre. L’auteur semble dessiner le monde ou le redessiner par ses mots.

La Lune, la Terre, le Big Bang, l’apparition des espèces animales, rien n’échappe à ce personnage plus imaginatif que scientifique. Calvino rend concret ce qui ne l’est pas et donne l’impression de s’amuser avec le ciel et les étoiles. A la manière d’une divinité, le personnage au nom imprononçable raconte le monde tout en jouant aux billes dans l’espace et en donnant un coup de cuillère dans la lune.

Ces nouvelles sont fantaisistes et réconcilient géométrie et littérature. La science explique la naissance du monde comme l’écrivain engendre son propre univers. Ces textes peuvent déconcerter le lecteur qui attend une chute dans les nouvelles ou bien une histoire ancrée dans la réalité.

Calvino fait ici de la science-fiction poétique.