Liège en cinquante bistrots
de Robert Ruwet

critiqué par Catinus, le 18 septembre 2012
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
" Allons la mère Gaspard, encore un verre ! "
Si ce joyeux ouvrage a été conçu voilà une bonne dizaine d’année, publié en 2000, il n’en reste pas moins d’une quasi-totale actualité. Ainsi 50 bistrots (pardon 49, moins 1 voulu par l’auteur), 4 autres qui ont dû mettre la clé sous le paillasson, il en reste donc 45 ce qui n’est pas mal du tout, rapport à la criiiiiise dont on nous rabâche les oreilles. Quarante cinq institutions, quasi indéboulonnables. Et il y en a pour tous les goûts, des bourgeoises aux plus populaires.

En illustration, chaque texte est accompagné d’un dessin signé par un artiste, si pas de renommée internationale, todi liégeoise (ce qui n’est pas rien !).

L’auteur, Robert Ruwet, a déjà lui signé plusieurs ouvrages sur sa bonne ville (dont « Le catéchisme impertinent de Liège »). Dans le digne lignage de Tchantchès, Robert a su conserver l’esprit frondeur, un tantinet moqueur, pince sans rire. Son style est très personnel, savoureux, remarquable à plus d’un titre. Robert est dans sa ville, il la connaît de fond en comble mais jamais il ne cherchera à en tirer une quelconque gloriole. On reconnaît également son don de comédien qui transpire ici et là.
Entrons dans ces bistrots d’amon nos autes où se cachent de délicieuses choses dont j’ai pris la liberté d’épingler quelques effluves dans les extraits qui suivent.

Vous pouvez toujours commander cet ouvrage aux éditions du Céfal
http://www.cefal.com/
ou dans toutes les bonnes librairies telles Agora, Pax …


Extraits :

- Certains individus, alcooliques notoire (et parfois notaires !) sont incapables de résister au chant mélodieux de la pompe à bière. Héros de romans de Zola, ces malheureux vont boire tout leur saoul et tous leurs sous. Personnellement, je n’en connais aucun. Vous non plus. Passons.

- « Quand il m’arrive d’avoir la nostalgie de Paris, je vais boire un verre au Bouquin… » me disait un copain qui voyage beaucoup sans pour autant jamais quitter Liège.


- Mais l’on peut très bien s’installer au Cecil sans pour autant regarder passer les filles. Il n’y a pas que les filles qui passent ! Ce jour-là, j’ai vu un échevin, une vedette du monde footballistique, un journaliste très réputé, un marchand de drogue et un policier en civil. Malheureusement, ces deux derniers se sont croisés sans se reconnaitre…


- (…) Mais ce n’est pas large. De la table de la fenêtre, pour gagner les toilettes cela se mérite : il faut d’abord se faufiler contre le mur et dire cent fois pardon en se glissant parmi les fidèles piliers de comptoir ; le mètre carré suivant est occupé par la cuisine mais c’est aussi là que se trouve le kicker de service ; et enfin …(…)