Souvenirs de Toussaint, tome 1 : Gobe-Mouche
de Didier Convard (Scénario), François Dermaut (Dessin)

critiqué par Saint-Germain-des-Prés, le 1 décembre 2002
(Liernu - 56 ans)


La note: étoiles
20 ans après, au 19¡ siècle...
Cette bd qui compte maintenant 5 volumes se déroule au 19¡ siècle et raconte les pérégrinations de Toussaint, jeune homme photographe de son état.
Il vit dans une roulotte, solitaire et se déplace de ville en ville au gré des commandes de clichés.
Je ne ferai qu’une critique pour les 3 tomes déjà lus car le procédé est toujours le même : la bd s'ouvre sur un événement vieux d’une vingtaine d’années.
Quelques planches lui sont consacrées, puis retour à l’époque où « l’enquête » de Toussaint va tenter de résoudre le mystère.
Le premier volume (« Gobe mouche ») est centré sur Toussaint lui-même et sur le drame qui a marqué ses premiers jours.
En effet, il ne sait pas qui est son père.
Quant à sa mère, elle est morte dans l'incendie de leur maison.
Mais comment a démarré cet incendie ?
Et grâce à quelles mains Toussaint a-t-il échappé au feu ?
Pourquoi ce même personnage qui l’a sauvé l’abandonne-t-il aussi sec à l'orée d’un bois ?
Dans le deuxième volume (« Pied de bouc »), l'énigme est la suivante : Hélène s'est noyée par amour pour Léon.
Vingt ans plus tard, la douleur de son frère et de ses deux amoureux
(Léon et Pied de bouc, par ailleurs anciens amis) est ravivée par la construction d'un barrage qui inondera totalement le cimetière où elle est enterrée…
D’où la nécessité de déterrer son cercueil et de changer son lieu de sépulture.
Emotions exacerbées, langues qui se délient, vengeance sournoise…
La troisième tome (« Le loriot ») est mon préféré.
Nous retrouvons Toussaint à l’orphelinat.
Parmi ses compagnons, deux ont pris l'habitude de se relever en pleine nuit : Julien Bosquet et Rémy Cendrars.
Ce dernier a le contact facile avec les oiseaux.
Il vient d’apprivoiser un loriot qui ne le quitte pas.
Un matin, horreur, on retrouve le volatile cloué à une porte.
Et le surlendemain, re-horreur, c’est Julien qui gît, mort, au pied des escaliers…
Et Rémy reste introuvable…
Vingt ans après, Toussaint reçoit une curieuse missive signée d’une plume de loriot.
Rémy tenterait-il d’entrer en contact avec son ancien ami ?
Les trois histoires ne sont pas géniales de nouveauté ni de suspense, mais elles sont agréables à lire.
On se laisse prendre par cette ambiance un peu désuète de la communauté rurale du 19¡ siècle.
Et puis, les méchants sont toujours punis à la fin…