Concernant le résumé, je ne rajouterai rien aux critiques déjà faites et bien complètes.

Cet ouvrage, il est vrai assez bien écrit, laisse cependant après lecture, un sentiment de perplexité et de malaise.

Si on lit ce polar au second degré, on peut penser que c'est un roman un peu bâclé sur la fin, et dont l'intrigue n'est pas assez construite, amenée, étoffée... En un mot, la mayonnaise monte trop vite sur les dernières pages.

Si on le lit au premier degré, en sachant que l'auteure est enseignante comme il l'est stipulé sur la 4ème de couverture, on a alors un sentiment de malaise, qui pourrait d'ailleurs faire sourire. En effet, la première idée qui vient est que ce livre renferme peut-être la thérapie de l'auteure, qui se serait soignée par l'écriture...

Au final, c'est un livre qui se lit vite, on rentre de suite dans le vif du sujet, mais on sort de ce livre avec des questions et un sentiment que tout cela a été "réglé" un peu trop vite et trop facilement....

Didoumelie - - 52 ans - 3 mars 2013

Lisa Genovesi est professeure d'italien dans un lycée marseillais; chaque matin elle doit entrer au collège au milieu des mots qu'échangent entre eux les élèves pour « rigoler » :
« Pédé enculé nique tes morts sur La Mecque, c'est la bande-son immuable de mes journées. »

Ce récit d'une jeune femme face à des adolescents sans limites, sans respect, sans règles, ressemble vraiment à une autobiographie. Complètement crédible, il a malheureusement déjà fait l'objet de nombreux reportages télévisés ou films.
Seules les pages finales s'écarteront de la réalité mais elles ne justifiaient pas à mon avis, le classement de ce court roman dans la catégorie des romans policiers (ah, les catégories...)
Ce livre, dont la bibliothécaire m'avait proposé la lecture en tant qu'enseignante (heureusement à mille lieues de mon univers), ne restera pas marqué dans ma mémoire. Il est bien écrit, fait bien partager l'angoisse de la jeune femme, mais il lui manque une petite touche d'originalité.
Et il me rappelle une phrase de mon professeur de psycho-pédagogie: « vous êtes là pour en-saigner. »

Marvic - Normandie - 66 ans - 24 février 2013