Pique-nique chez Tiffany Warton
de Frédérick Tristan

critiqué par Sundernono, le 13 septembre 2012
(Nice - 41 ans)


La note:  étoiles
Pennyroyal Tea
Jane Curtney est une jeune fille intelligente réservée et orgueilleuse.
A la mort de ses parents durant son adolescence, elle fut prise en affection par un couple d'aristocrates anglais, Lord Warton, son tuteur, et sa femme Lady Tiffany.
Ceux-ci ont pour habitude d'organiser des fêtes mondaines sous la forme de pique-nique regroupant ce qui se fait de mieux dans cette société anglaise des années 60. Ainsi y retrouve t-on lors de cette réunion un écrivain célèbre, un grand couturier, une éditrice allemande, une actrice ainsi qu'un tennisman récent demi-finaliste de Roland Garros.

Pique-nique chez Tiffany Warton, à ne pas confondre avec le petit déjeuner chez Tiffany de l’excellent Truman Capote, est un roman dans la plus pure tradition britannique avec ses personnages ambigus, ses jeux de séduction, ses complots, l’interprétation des non-dits, le tout dans une ambiance feutrée rigoureusement fidèle à l’image que je m'étais fait de cette aristocratie anglaise bon chic bon genre.

Pourtant peu amateur de romans sentimentaux j’ai particulièrement apprécié ce petit livre de 220 pages environ qui fut une bonne surprise.

Pourquoi l’ai je bien aimé ? Tout d’abord pour le style de Frederick Tristan qui possède une écriture fine et élégante et sait attiser l’intérêt du lecteur, même pendant les temps morts où les non-dits prennent toute leur importance. Le personnage central, Jane, par son caractère, par la violence de ses sentiments ne m’a pas laissé indifférent. Une jeune femme encore insouciante, pure si je puis m’exprimer ainsi, renvoie à une certaine idée d’un romantisme révolu. La fin, quelque peu amère et nostalgique, à la Jonathan Coe, ajoutée aux autres qualités de ce roman font de ce pique-Nique chez Tiffany Warton une lecture non pas impérissable, mais agréable et distrayante.