Je vais passer pour un vieux con : Et autres petites phrases qui en disent long
de Philippe Delerm

critiqué par Marvic, le 6 avril 2013
(Normandie - 66 ans)


La note:  étoiles
Un peu court...
Inconditionnelle de Delerm, j'étais ravie de découvrir un nouveau titre. Et quel titre! A sa lecture, je me suis dit que j'allais encore une fois être "sur la même longueur d'ondes"!
Quelle déception après les deux premières pages. D'abord, parce que deux pages sur une expression ou un mot ne permettent pas le "voyage", ne suffisent pas à créer une ambiance.
Et que souvent, j'éprouvais peu d'intérêt à certaines d'entre elles. Peu m'importe que celui qui crie le fameux "Alleeez" à Roland Garros soit "un petit branleur, plutôt friqué. Un petit con." ...

L'avantage, c'est que la lecture est rapide. Et puis, au fil de ces 42 mini-chroniques, impossible ne pas s'y retrouver en adéquation avec l'auteur. Et on découvre des moments drôles, nostalgiques, émouvants.

Je crois que la première qui m'a séduite, est celle qui m'a fait rire: "Comment il l'a cassé!":
"Quand le Christ disait à Saint Thomas: Parce que tu as vu, Thomas, tu as cru. "Heureux celui qui croit et ne voit pas", aucun de ses apôtres ne s'exclamait "comment il l'a cassé!", même si le sentiment éprouvé devait être assez proche."

Plus concernée aussi par la "régionale de l'étape": "Je préfère Le Havre à Rouen", que seuls les "locaux" peuvent apprécier.
Et finalement mes préférées seront les plus nostalgiques, celles où l'auteur me renvoie à un passé toujours idéalisé.
Touchée par le "Mets ta cagoule" que les personnes de ma génération comprendront (encore que le « Mets ton bonnet », ait la même fonction aujourd'hui), ou par le "Je vais chez Mentec" sur la transformation des communes rurales et forcément par le poignant "Je ne m'en servirai plus maintenant" qui clôt le livre de belle manière.

Quarante-deux chapitres trop courts, aux choix pas forcément judicieux mais où le nombre permettra aux amateurs du genre de s'y retrouver grâce à la variété des expressions étudiées. Mais pas de doute, j'avais de loin préféré «la « Première gorgée de bière » ou dans le même genre « Ma Grand-mère avait les mêmes. »
Toujours plaisant 8 étoiles

C'est toujours avec plaisir que je débute un ouvrage de Philippe DELERM.
Si celui-ci et tous les chapitres qu'il comporte s'avère inégal, on y trouve forcement un passage, une idée, un moment, une expression qui nous parle et ça c'est bon.
Cela peut être à la fois drôle et poignant. Agréable à lire.

Vinmont - - 50 ans - 19 septembre 2019