Armand le vampire
de Anne Rice

critiqué par Pendragon, le 27 novembre 2002
(Liernu - 54 ans)


La note:  étoiles
Une histoire à sang pour sang !
Armand, nous le connaissons bien ! Dès la première histoire de vampires contée par Louis (Entretien avec un vampire), il apparaît comme le vampire sombre, triste, désabusé qui dirige lamentablement le Théâtre des Vampires en ce Paris décadent de la fin du dix-huitième siècle. C’est aussi lui qui sauvera Louis alors que l’aube se lève, ils s’enfuiront ensemble.
Mais qui est Armand ? Il se raconte lui-même, il se confie à David, récemment fait vampire par Lestat, et son histoire est celle-ci.
Retour en arrière, le quinzième siècle, un jeune garçon russe, véritable génie dans la peinture d'icônes se heurte à la violence de son père et à la rigidité de la vie monastique. Il a treize ans et il oscille déjà entre ces deux pôles. Alors qu'il revient du monastère avec son père, il se fait enlever sans que celui-ci puisse l’en empêcher et se retrouve vendu comme esclave aux plus offrants des vénitiens. Il souffre dans sa chair, il souffre dans son âme ! Heureusement (ou malheureusement) pour lui, il attire l’attention de Marius, un très riche noble de Venise qui le prend sous son aile protectrice et entreprend de l'éduquer. Marius a tout l’argent qu’il veut, il est beau, il est vieux, il possède un palais, il a du talent, du génie, de la culture, il philosophe, il est parfait. il est un vampire ! Un des plus vieux, un vampire conçu à l’aube du millénaire, 1500 ans qu’il parcourt la terre. Il s'éprend d’Armand, en fait son élève, son disciple, son compagnon et bientôt fait de lui un vampire. Armand a 17 ans et, d’apparence, il ne vieillira plus jamais !
Voilà la plus grande partie du roman, avec la vie à Venise, avec les débats philosophiques, avec l'apprentissage de la vie vampirique, avec les troubles constants d'Armand qui se pose question sur question.
Vient ensuite le massacre de cette vie « paisible » par une bande de vampires fanatiques, vient ensuite l’adhésion d'Armand à cette bande (« ses trois siècles d'obscurantisme religieux », comme il les appelle), vient ensuite sa remontée à Paris, sa rencontre avec Lestat qui lui cède le Théâtre, sa vie avec Louis… et toujours et encore et constamment, ses angoisses religieuses. Surtout depuis que Lestat a ramené le voile de Véronique de l’au-delà…
Vous suivez toujours ?
Anne Rice, c'est ça ! C’est riche, c'est touffu, c'est profond, c’est une saga, c’est un monde complet et entier avec ses règles et ses méandres. Anne Rice a déjà écrit neuf histoires sur les vampires, chacune s’imbrique dans les autres. il faut suivre !
Mais cela vaut la peine et ce roman-ci fait partie des « bons » en ce sens qu’il explore une fois de plus le conscient si humain de ces êtres qui le sont si peu.
Continuons dans le mauvais 3 étoiles

Mince là c'est fini je laisse tomber les vampires d'anne rice. Armand le vampire ... Hymne à l'homosexualité pour les lecteurs que cela intéresse. La sexualité des vampires restait discrète dans les premiers tomes mais là on tombe dans l’extrême, je n'ai rien contre et je respecte les modes de vie de chacun, mais la première partie ne m'a pas emballé. Et la deuxième partie, on repart sur le bien et le mal et on revient sur le pire du pire memnoch le démon...

C'est mauvais....

Cbarker - - 58 ans - 12 juin 2012


GENIAL 9 étoiles

Armand le vampire est un livre super , c'est le premier tome de la saga que j'ai lu , et je le trouve si bien écrit, le début de la vie d'armand (andréi,amadeo) est un peu long, mais globalement ce livre est génial

Magnus - Evreux - 36 ans - 29 juillet 2004


Miam! 10 étoiles

Armand, Amadeo… deux yeux brûlants, des cheveux de soie, un visage d'ange, une chair tendre, un coeur tourmenté, une âme d'enfant blessé. de quoi faire fondre un cœur de femme…
Je ne le cache pas, Armand est mon vampire préféré. Le plus pur, le plus dur, le plus vrai. L'envie de prendre dans ses bras cet homme-enfant qui, malgré ses 500 ans, ne vieillit pas, me tarauda tout au long du roman. Bouh! J'ai même rêvé qu'un vampire venait frapper à ma fenêtre! L'histoire est, une fois de plus, envoûtante; les caractères, le physique, les sentiments des personnages sont si bien dépeints qu'on finit par les connaître comme de vieux amis et, comme l'a si bien dit Pendragon, avec une phrase que j'aime tellement que je la réécris ici: "Il (le roman) explore . le conscient si humain d'êtres qui le sont si peu…"
J'attends avec impatience qu'Anne Rice nous raconte la suite de ses aventures, car - mais je n'en dirai pas plus pour ne pas dévoiler toute l'histoire à ceux qui ne l'aurait pas encore lue - un mystère (en partie révélé dans Blood and Gold) reste encore à être élucidé.

Sorcius - Bruxelles - 54 ans - 30 novembre 2002