Allons voir plus loin, veux-tu ?
de Anny Duperey

critiqué par Gilou, le 24 novembre 2002
(Belgique - 76 ans)


La note:  étoiles
Un inédit de destins mêlés.
Inédit, oui, en ce sens que c'est la première fois (pour moi) que je lis un roman élaboré de cette façon ; en deux parties:
1. La description individuelle de chaque personnage.
2. Le lien entre ses personnages.
Tout est dit au verso du livre, mais permettez-moi d'y ajouter ma vision des choses.
Deux femmes, deux hommes CHRISTINE : elle a du mal à passer la cinquantaine PAUL : très malheureux dans un milieu familial paysan et arriéré SOLANGE : associable, guichetière à la SNCF LUC : jeune type paumé & chômeur & marié à une femme névrosée et qui essaye de sauver son couple.
Seul lien à ce stade du récit, ils traversent tous les quatre un moment CLE de leur existence. Sans le savoir, ils se sont déjà rencontrés, par hasard.
La deuxième partie Oh ! surprise, Anny Duperey réussit le tour de force d'étonner. En effet, chaque personne décrite a, en réalité, un lien avec les autres. Elle a une façon assez subtile de réunir, dans cette partie du roman, tous les personnages dans une seule histoire. Ceci n'est pourtant pas perceptible en lisant chaque vie de ses personnages individuellement, on le découvre seulement à ce moment du livre.
Finalement, pour être plus clair, l'histoire de chacun se fond dans l'histoire finale comme si CHRISTINE, SOLANGE, PAUL et LUC se connaissaient dès le début.
Vous me suivez…
Chaque personnage est décrit " juste " par Anny Duperey. Assez bien fait, je dois dire, elle écrit d'une plume fluide et l'on ne veut pas quitter ses personnages, tellement " comme nous " et tellement " dans la vraie vie ".
Rien à voir avec ses précédents écrits. Une découverte.
bon divertissement 6 étoiles

Une écriture légère, fluide, agréable à lire. C'est déjà ça. Une analyse psychologique assez fine, pas toujours concise, et souvent émaillée de clichés vus et revus.Des descriptions parfois trop longues pour être utiles. Les quatre premiers chapitres pourraient être une sorte de recueil de nouvelles, si la suite n'était pas téléphonée.
Un bon moment quand même.

Krapouto - Angouleme Charente - 79 ans - 5 décembre 2014


N'allons pas plus loin, voulez vous? 6 étoiles

Un peu déçue par ce long roman, les 4 scènes d'exposition sont interminables et bourrées de clichés sur le monde paysan et la misère sociale. Quant à la quatrième partie, elle nous délivre, certes, un beau message d'espoir mais ce happy end est trop excessif! Dommage, car le style de l'auteure est, comme toujours, tellement agréable et fin...

Hilda - - 46 ans - 20 juin 2007


destin 8 étoiles

La partie descriptive des 4 personnages est brillante sur le plan de la finesse psychologique. C'est écrit à la façon de nouvelles avec une chute comme il se doit. Cependant le lecteur est vite emporté dans un tourment de désespoir, de tristesse qui lui abîme le moral. La description de Luc m'a profondément ennuyée par sa longueur et ses retours en arrière.

En revanche, la seconde partie où les 4 destins se lient d'une façon ou d'une autre, l'espoir renaît et ranime l'esprit du lecteur. Le sens de ce livre ne serait rien sans cette ultime partie. L'auteure nous montre que chaque destin peut trouver un peu de lumière dans sa vie.

Norway - Entre le Rhin, la Méditerranée et les Alpes ! - 49 ans - 28 janvier 2006


Un petit bonheur 7 étoiles

Quelle façon curieuse de faire des histoires individuelles et ensuite les faire se rejoindre... mais j'ai adoré, vraiment, je suis rentrée dans ce livre pour ne plus le quitter. J'ai découvert cet écrivain par ce livre, j'aime beaucoup son style, simple et clair.

Angelnix - - 53 ans - 2 mars 2005


deception 1 étoiles

Je n'ai pas accroché, ni à l'histoire, ni aux personnages, et j'ai détesté l’écriture, bourrée de clichés, de platitudes. Je n'ai pas pu lire jusqu'au bout...

Virginie - - 63 ans - 5 mars 2004


Bouleversant d'analyses! 10 étoiles

Je viens de terminer ce bouquin et je dois dire qu'il me restera longtemps en mémoire. La psychologie des quatre personnages principaux est fine et extrêmement bien campée. La leçon est simple: les rencontres peuvent nous changer la vie. Le principe de voir d'abord la description des quatre personnages séparément et de retrouver ensuite leur destin se croiser dans le dernier chapitre n'est pas innovant (cf "Le Quatuor D'Alexandrie") mais toujours aussi intéressant. Anny Duperey possède une écriture très accrochante; les mots et les phrases coulent tout seuls sous nos yeux. A aucun moment je n'ai décroché; roman magnifique, vraiment. Petit hic quand même, mais vraiment tout petit; je trouve le dernier chapitre un peu en longueur par rapport aux autres. On se doute un peu ce qu'il va se passer, et le dernier chapitre n'a pas autant de rebondissement que j'avais espéré. Mais cela ne gâche en rien la lecture d'une douce fluidité. Un grand bravo!

Niddle - Le Raincy - 45 ans - 31 janvier 2004


Lisez ce livre, voulez-vous ? 8 étoiles

Ou plutôt, lisez-le jusque la page 284. Saint-Germain-des-Prés a raison : la suite est inutile. Sachez seulement que tout finit bien pour trois des personnages et qu'il n’y a rien de scandaleux à cela. Mais c’est la façon de présenter les choses qui est un peu simplette. Pour un peu (l’absence regrettable de toute princesse), on se croirait dans les dernières pages d'un Barbara Cartland, ce qui contredit absolument le ton et le niveau des 284 premières pages. Mais pour celles-là, que de talent, de sensibilité, d'humanité, que d'émotions pleines et vraies ! Quelle écriture légère ! Quelle capacité à nous parler des gens simples - comme nous tous - et à y voir ce que leur vie contient de formidable, d’irremplaçable et de modeste aventure. Des personnages « tellement comme nous » et « tellement dans la vraie vie » comme dit Gilou dans sa critique. Oui, c'est ça, mais avec la « patte » d’une auteure de talent qui nous décrit si bien « l’affadissement des joies » ou qui trouve des formules si heureuses pour peindre la beauté d'une jeune fille juchée sur d’épaisses semelles à la mode: « Un ange. Un ange avec des enclumes aux pieds… Peut-être s'envolerait-elle sans ce lest ? » Ah ! Jeunes filles. Cessez d'être ridicules : Anny Duperrey vous regarde. Nous avons tous été Christine, Paul, Solange et Luc un moment de nos vies. Nous avons tous été confrontés souvent, comme Paul, à la question de savoir comment « garder au moins l'intégrité de son rêve, de ce qu'il était au plus profond ».

Bolcho - Bruxelles - 76 ans - 11 novembre 2003


Contrastes 8 étoiles

Deux volets inégaux dans ce livre qui me laisse en porte-à-faux.

Anny Duperey excelle dans la première partie.
Elle y évoque séparément ses quatre personnages qui, chacun, traversent une crise.
Certains n'ont pas été épargnés par la vie, comme Paul, dont le destin est déchirant.
Né dans la mauvaise famille, il est d'une sensibilité qui passe pour de la mièvrerie aux yeux de ses proches, rustres, plats, criards et cruels.
Sa famille le choque, le casse.
Il n'est pourtant pas en reste lorsqu’il s'agit de travailler dur à la ferme.
Mais dès qu'il a cinq minutes, il s'échappe et communie avec la nature.
Très beau personnage, poète à vif, en recherche de tendresse.
Que ce soit l'évocation de Paul ou des trois autres personnages, cette première partie est noire.
Pas drôle du tout, elle est forte, on suit les méandres auto-destructeurs de chacun et on appréhende la catastrophe…
Puis, seconde partie, 150 pages sur 430 au total, soit plus ou moins un tiers, c'est l'inverse !
On est aux antipodes !
D’accord, il y a bien deux moments plus graves, mais c'est le bonheur qui prédomine…
Les quatre personnages y sont mêlés, on a la confirmation (les allusions, dans la première partie étaient claires le plus souvent) qu'ils s'étaient croisés par le passé et certains se retrouvent.
Mais quel est l’intérêt de cet étalage de bons sentiments ?
C'est quasi écœurant, après la profondeur de la première partie.
Toutefois, ça se laisse lire, c'est agréable, par exemple ce monsieur qui est attentif au moindre nuage noir de sa dame, qui trouve toujours LE truc à faire pour la surprendre, qui l’aime, le lui dit, la comble, s'épanouit dans son travail qu’il vient de retrouver, crée un atelier créatif gratuit pour les enfants, etc, etc…
Bref, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.
Dommage, dommage…
Anny Duperey aurait tout aussi bien pu continuer pendant 100 pages de plus ou clôturer son livre 100 pages plus tôt…
Les quatre étoiles, vous l'aurez deviné, c'est surtout pour la première partie qui sauve le bouquin et qui empêche de le trouver inintéressant.
Rien que pour ça, il en vaut la peine.

Saint-Germain-des-Prés - Liernu - 56 ans - 5 janvier 2003