Le goût de Nantes
de Auteur inconnu

critiqué par Veneziano, le 31 août 2012
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Entre rivières et soubresauts historiques
Nantes est moins connue que la Bretagne, et soulève donc un peu moins d'enthousiasmes, d'allégories et de fantasmes ; ce n'est pourtant pas faute d'être présente dans la littérature : c'est ce que rappelle cette petite anthologie littéraire.
Il y est beaucoup question de patrimoine, d'architecture, de construction et reconstructions, de l'estuaire de la Loire et des rivières, notamment l'Erdre et la Sèvre nantaise, du commerce et de son atmosphère, à la fois douce et mystérieuse. André Breton, qui en est originaire, a pu spécifier que c'était, avec Paris, la seule ville française où il pouvait lui arriver quelque chose d'intéressant. L'auteur dont ce fut la ville-fétiche n'était autre que Julien Gracq, dont plusieurs textes courts forment le dernier chapitre de cet ouvrage.
Gustave Flaubert, Jules Verne, Prosper Mérimée, notamment, viennent en donner leur impression.

Pour y avoir passé un an, ce petit livre n'a pu que m'intriguer. La douceur de vivre, un halo de mystère et un climat affairé de réaménagement sont les éléments qui composent ce kaléidoscope. Si l'atmosphère est restituée, c'est également le cas de son histoire, que je ne connaissais pas pleinement.
Ce petit livre est donc intéressant pour s'en faire une idée, et de découvrir l'imaginaire qu'elle véhicule, ce que j'ai apprécié.