Le Quinconce, Tome 5 : Le Secret des cinq roses
de Charles Palliser

critiqué par CC.RIDER, le 26 août 2012
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Enfin au bout...
De retour à Londres, le jeune John tombe à nouveau dans un guet-apens. Il est capturé par Daniel Porteous, héritier du clan Clothier qui a tout intérêt à ce que le jeune homme disparaisse. Mais au moment où John doit être précipité dans un puits, c'est Porteous qui y tombe et trouve la mort. Il en sera de même d'Henry Bellringer, personnage trouble qui se révèlera un faux ami et sera assassiné par l'héritier Mompesson au moment de son mariage avec Henrietta... Un à un, les prétendants des quatre autres branches de cette famille « tuyau-de-poële » meurent ou disparaissent laissant le champ libre à notre jeune héros qui aurait bien mérité de l'emporter au bout du compte et de récupérer son fameux héritage. Mais quel sera son choix ? « L'on attendait une fin à la Dickens, avec plus d'âpreté peut-être, et c'est Shakespeare qui se trouve convoqué – et son noir cortège. »
Encore des rebondissements dans ce cinquième et dernier opus de cette série «Le Quinconce ». Le petit héros surmonte tous les pièges, évite tous les complots et survit à toutes les tentatives de meurtres. L'imbroglio inextricable finit par être débrouillé de façon aussi rocambolesque qu'improbable et le lecteur se retrouve gratifié d'une fin aussi équivoque que tout l'ensemble de cette sordide histoire. D'où l'impression que l'auteur l'a baladé sur plus de 5 tomes de 5 chapitres comportant chacun 5 parties et beaucoup plus de 1000 pages pour une histoire qui aurait gagné à être réduite au quart ou au cinquième de cela. Rythme et intérêt y auraient beaucoup gagné. Dans une longue post-face, l'auteur explicite ses intentions et sa technique d'écriture. Il a voulu écrire un roman plus didactique et philosophique que victorien, bâti sur une architecture « mathématique » et s'en excuse presque auprès de ses lecteurs, parfaitement conscient de « l'énormité » littéraire obtenue. Pour sa part, le lecteur reste très partagé sur l'intérêt de tels procédés qui ne lui semblent guère convaincants. Seule consolation, cet ouvrage ne compte que 185 pages, une liste exhaustive des personnages et un indispensable arbre généalogique (enfin complet) sans lesquels la compréhension de ce salmigondis alambiqué serait quasiment impossible.