Le jour du marché
de James Sturm

critiqué par Pucksimberg, le 26 août 2012
(Toulon - 44 ans)


La note:  étoiles
Que la vie est dure !
Début du 20ème siècle, au sein des communautés juives de l’Europe de l’Est.

Mendleman est un artiste. Il conçoit de magnifiques tapis avec une extrême minutie. Il trouve son inspiration dans ses balades en s’émerveillant face à un spectacle céleste ou en se laissant charmer par l’agitation du marché. L’œil de l’artiste pense déjà à la transposition de ses visions sur un tapis, mais les temps sont durs ! Le grossiste à qui il vendait ses tapis ne travaille plus préférant profiter de ses petits-enfants et Mendleman ne parvient plus à vendre ses travaux de qualité. De plus, son épouse est enceinte.

Les dessins soulignent la dure vie de ce pauvre homme ainsi que celle de tous ces êtres qui essaient de survivre dans un univers où la qualité de la production devient secondaire. Mendleman semble désormais en marge : le monde qu’il a connu n’est plus le même. Les dessins plutôt naïfs sont sombres, ce qui ne fait qu’accentuer le malheur de ces hommes.

La bande dessinée plonge le lecteur dans un univers pittoresque, un peu angoissant face à la détresse de ces hommes. Elle est la photographie d’un tournant dans la vie de plusieurs hommes où le désespoir pointe parfois …
Un peu déprimant …