Hallucinojaime
de Kävin'ka

critiqué par Charles alphand, le 23 août 2012
( - 42 ans)

La note: étoiles

Hallucinant, Jésus et Judas amants !...

Encore plus fort que le premier ! Ce roman qui est la version 2012 « Des diamants du Louvre » nous plonge encore plus dans la dérive des deux héros Eden Natan et Ismail Al Hesin. La soirée a été transformée en sex party infernale qui tourne au même tragique. C’est haletant, drôle même parfois où se mélangent à l’extrême le réel et l’irréel. Evidemment on pénétre dans les endroits gays les plus chauds de Paris comme les Tuileries ou le Dépôt.. Rien n’est épargné. On se laisse prendre. Ce récit va jusqu’à nous entrainer dans une scène d’amour dans les bois de Jérusalem. Les deux amants sont carrément Jésus et Judas !... Une hallucination littéraire sans aucune vulgarité mais qui donne une autre vision du sitcom divin. Si « baiser » signifie également « trahir », cet alexandrin de Kävin’Ka résume tout : « Jésus était homo n’ayons pas peur des mots et c’est avec Judas qu’il a franchi le pas ». Il explique par là que leurs premiers émois a commencé dès l’enfance à Nazareth.

Une poésie d'un autre monde

C’est un récit très original à la langue inusitée qui nous fait plonger dans l’univers de marginaux de luxe uniquement soucieux d’assouvir leurs désirs immédiats. A cette décadence, se superpose la cadence imprimée aux phrases comme aux images. Pour nous initier à la poésie d’un autre monde. L’effet est puissant, le pari audacieux.

Pierre-guillaume - - 62 ans - 25 août 2012