La parure byzantine
de Elena Arseneva

critiqué par Saint-Germain-des-Prés, le 20 août 2012
(Liernu - 56 ans)


La note:  étoiles
Russie, XI° siècle…
Sans être du plus grand suspense en ce qui concerne l’intrigue, ce roman policier présente au moins l’intérêt de se dérouler dans la Russie du XI° siècle. C’est d’ailleurs ce qu’on retient de ce second tome des enquêtes du boyard (l’équivalent d’un noble) Artem. Celui-ci met ses talents de limier au service du prince Vladimir. Sur le point d’épouser la princesse anglaise Guita, il reçoit au palais moult ambassadeurs qui rivalisent d’originalité quand il s’agit d’offrir des présents en l’honneur de cette union. L’un d’entre eux se distingue tant par sa beauté et par sa valeur que par l’histoire maléfique qui l’entoure. Cette parure byzantine (diadème, collier, boucles d’oreilles en diamants et rubis), initialement offerte par le basileus Romain, en 960, à sa femme Théophano, semble entourée d’une succession d’assassinats. Le somptueux cadeau nuptial, pourtant mis en sécurité au palais, disparaît le lendemain… La malédiction serait-elle encore à l’œuvre ?

Le boyard Artem, secondé par ses collaborateurs Mitko et Vassili, enquête dans la petite ville de Rostov. Les suspects sont nombreux et, comme si ça ne suffisait pas, voilà qu’un assassinat vient alourdir leur tâche ! La très belle (et très insupportable) Nastassia est retrouvée morte, empoisonnée. Les deux affaires sont liées, cela semble évident. Est-ce son frère, Jdan, qui l’aurait supprimée dans le but de s’approprier un héritage ? Ou son fiancé qui, amoureux d’une autre, cherchait à rompre son engagement ? Ou encore un obscur voyageur vénitien ?

L’enquête présente quelques passages censés faire office de rebondissements. Malheureusement, comme on les voit venir de loin, ils ne font qu’alourdir une enquête déjà très classique. En outre, allez savoir pourquoi, j’avais pressenti le coupable dès le début, donc pas d’effet de surprise pour moi… Comme je le disais en commençant, ce n’est pas dans l’intrigue qu’il faut chercher l’intérêt du livre mais plutôt dans son contexte dépaysant : la Russie du XI° siècle avec sa complexité sociale, ses coutumes et ses petites histoires constituent l’attrait essentiel (unique ?) de ce volume…