Le quinconce, tome 2 : Les faubourgs de l'enfer
de Charles Palliser

critiqué par CC.RIDER, le 20 août 2012
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Dans les bas-fonds de Londres
Ne se sentant plus en sécurité à la campagne, le jeune John Huffam et sa mère pensent trouver refuge à Londres. Malheureusement, à peine descendus de la diligence, ils se font voler leurs bagages et se retrouvent avec les habits qu'ils portent et quelques piècettes pour tout bien. Ils s'installent dans des chambres de plus en plus misérables et ne reçoivent aucun des secours sur lesquels ils comptaient. La mère en est réduite à des travaux d'aiguille et le fils à vendre de petites poupées de chiffon sur la voie publique. Mais comme ces misérables activités ne suffisent pas à les faire vivre, ils en sont réduits à vendre leurs tous derniers biens : un médaillon et le fameux codicille qui établit les droits d'héritage du petit John sur le domaine des Mompesson.
Ce deuxième tome de la saga « Le quinconce » permet de lever quelques coins du voile cachant le mystère des origines du jeune héros. La lecture du fameux codicille ainsi que celle de l'acte de naissance de John mettent le lecteur sur la piste en laissant dans l'ombre de grands pans de vérité. On entre carrément dans le drame et dans les derniers cercles de l'enfer de la misère subie par le petit peuple londonien du XIXème siècle. La mère tâte de la prison et, n'ayant plus rien d'autre à vendre que son corps, finit par se prostituer. Le fils se retrouve interne dans une institution qui a tout du bagne pour enfants. On est vraiment entré dans le vif du sujet. En dépit d'un style un peu lourd, ce livre se lit très bien car l'intérêt est maintenu tout du long par le biais de ces énigmes jamais résolues et d'innombrables et pitoyables tribulations. On attend donc la suite avec impatience.