La femme au chat
de Muriel Cerf

critiqué par Catinus, le 12 août 2012
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Une forme de régalade
Elle, la femme au chat, Cora Baxter, 40 ans, écrivain. Sa mère, Anna Baxter. William , le mari de Cora, chômeur-bricoleur. Pupe, la chatte et puis le yorkshire. Tout ce beau monde tente de se supporter, mais comme cela est difficile, presque contre nature …

Une écriture aux tranches hallucinées ; une écriture kaléïdoscopique, ésotérique.
J’ai peut-être trouvé une définition pour cette écrivain hors-normes : la lecture de Muriel Cerf est une forme de régalade.

Extraits :

- « Oui, oui, William est plutôt de ces singes d’Amérique qui ont la queue prenante… », image qui me fit étouffer un fou rire, puis me laissa coite : toujours sous le rapport animalier, ma mère était un compromis entre l’oie, encore qu’elle eût les fureurs du jars, et l’ondoyante murène, à laquelle jeter un esclave par jour, si l’on en croit les légendes de l’antiquité romaine et les Ballades de Victor Hugo – et c’était, à ma connaissance, le premier de ses traits d’esprit qui en méritât le nom.

- (…) qu’importe, nous aurons eu du bonheur – nous partirons mais pas avant qu’ici approche la saison froide, que s’allume, là-bas ces oranges grosses comme des lampions et semblables à tes yeux, quand s’éteindra la constellation du Chat.