Le Minotaure
de Benjamin Tammuz

critiqué par Prozac, le 11 novembre 2002
(IDF - 48 ans)


La note:  étoiles
Correspondance et amour
Ce roman débute comme une curieuse correspondance. Puis les chapitres s'enchaînent pour raconter tour à tour la vie de trois hommes dont le destin, l'amour d'une belle jeune femme, va conduire à la mort. Ce roman est avant tout une extraordinaire histoire d'amour entre Théa et un mystérieux inconnu. Elle ne connaît rien de lui. Lui sait tout elle. C'est un agent secret. C’est aussi l’histoire d'un homme mélancolique, triste à mourir dont l'enfance brisée est passée trop vite. Une enfance en Israël, confronté à la haine des locaux, une enfance avec des désirs de vengeances. Puis l’enfant grandit, l’homme ne rend pas l’amour à sa femme, ne sait élever ses enfants. Son unique but est de retrouver la femme qui le hante depuis des années. C'est l'histoire d’une jeune femme qui tombe amoureuse d’un inconnu, une femme qui pour cet amour sacrifie sa vie de femme. Ce roman est une histoire de correspondance. Il nous révèle l'une des formes que peut revêtir la correspondance entre deux êtres en quête d'amour. Il nous montre qu’à travers les mots deux êtres peuvent s’aimer à mourir. Ce livre est à lire si vous aimez la correspondance, l'espionnage, les histoires d'amour. Le style est plaisant. L'intrigue est admirablement menée. L'auteur, Benjamin TAMMUZ, est né en 1919 en Russie mais a grandit en Israël. Il est mort en 1989. Son oeuvre est abondante mais encore peu traduite en France. De par son attachement à l’Israël, ce roman traite certaines facettes de l’histoire de ce pays.