Conan, Tome 4 : Conan le vagabond
de Robert Ervin Howard

critiqué par Pendragon, le 8 novembre 2002
(Liernu - 54 ans)


La note:  étoiles
Chose promise, ...
De temps à autre l’envie me prend de me plonger dans les aventures magiques de Conan le Barbare, Conan le flibustier, le destructeur, le mercenaire, le vagabond… En effet, quoi de plus délassant que de suivre les traces de ce Cimmérien de l’époque hyperboréenne à la poursuite de son idéal de grandeur et d’honneur ?
Robert Ervin Howard a créé ce personnage pour chasser ces propres démons. Malingre, chétif, rejeté par ses camarades d’école, il se réfugie dans la littérature et invente ce géant cimmérien à qui rien ne résiste, pas même la mort. si ce n’est celle de son auteur qui se suicide en 1936, il avait trente ans !
Howard nous laisse une oeuvre énorme avec des dizaines et des dizaines de nouvelles contant les aventures de Conan, si bien incarnées par Arnold himself au cinéma. Dans le recueil présenté ici, ces quatre nouvelles nous plongent successivement à la poursuite d'une goule fantôme qui pompe l'énergie de pauvres habitants maudits, de cannibales sataniques, d'un rescapé des temps anciens qui veut faire revivre le Mal du temps de sa splendeur et enfin d’un despote éclairé qui veut régner sur le monde par la terreur.
Rien de bien original, l’éternel dualité dichotomique Bien-Mal et des litres d’hémoglobine à l’arrivée. D'accord ! Mais c'est bien écrit, ça délasse, ça ne prend pas la tête, ça ne mange pas de pain et le dépaysement est garanti. Alors, de temps à autre, retrouvez Conan l’aventurier et sa chevauchée fantastique au milieu des steppes de cette ère avant la nôtre, ère où la magie existait encore.
Barbaresque 7 étoiles

J'ai découvert cette série à 13 ans, dans ces temps bénis ou il n'existait ni portable ni net, et ou donc on prenait ce qui était plus ou moins proposé vu que le choix était assez réduit - surtout si vous habitiez comme moi la campagne normande, ou alors dans une grotte très lointaine entourée de bois sombres et profonds. Par ailleurs, une de mes relations proches lisait, lui-aussi, Conan le Barbare et m'avait passé le goût avec certains comics d'import: ensuite j'ai découvert les jeux de rôle et surtout les films qui n'étaient certes pas des chefs d'oeuvres absolus en soi mais qui étaient, d'une certaine manière, bien castés sinon assez réussis surtout d'ailleurs coté seconds rôles et des nombreuses landes inconnues que traverse le Cimmérien.

C'est bien de l'heroic-fantasy, dénuée d'effets kitschs et qui a aussi le mérite de faire avancer les histoires comme il se doit, au contraire de ces pavés actuels qui redondent sans arrêt; là on est au pas de charge, et de plus les mauvais et médiocres meurent rapidement. Egalement et spécialement dans cette histoire, Howard reste précis dans la mythologie de Thor et d'Odin (aujourd'hui bien plus dénaturés) et ne nous livre pas un bête nanar surestimé !

Il y a également présent dedans la magie noire des sorcières, et la magie blanche mais Conan lui s'en soucie guère sans cela il ne serait pas appelé à être roi, n'est-ce pas ?

Méfiez-vous des vagabonds...

Antihuman - Paris - 41 ans - 18 novembre 2014