Orangeman
de Fred Johnston

critiqué par Spirit, le 5 août 2012
(Ploudaniel/BRETAGNE - 63 ans)


La note:  étoiles
Belfast la belle...
Sept nouvelles d’Irlande du nord écrites d’une plume vive par Fred Johnston.
Converti au catholicisme l’auteur laisse transparaître dans chaque histoire l’ambivalence et les conflits internes d’un tel statut. L’écriture est très sûre, très belle, extrêmement forte et porteuse de son identité aussi multiple qu’elle puisse être. L’Irlande et les Irlandais transportent depuis la nuit des temps les problèmes identitaires propres à tous pays colonisés avec en plus cette particularité obligée par le poids de l’histoire et celui de décisions prises hors de propos à certaine époque. Ce pays a deux têtes pour un seul corps et une seule âme et il serait stupide et inconscients de vouloir y voir deux entités séparées.

D’une parade Orangiste à un attentat qui laissent des traces indélébiles sur les âmes. Des problèmes d’alcool aux problèmes de couples. Du racisme à l’exil. Fred Johnston nous montre un monde qui pourrait être le plus magnifique qui soit et qui pourtant porte en son sein le germe même de sa perte. Vivre dans ces circonstances devient une lutte de tous les instants, lutte contre soi, contre les autres, contre son histoire et surtout contre les stéréotypes…

La collection « Terre de brume » nous offre une nouvelle fois un livre magnifique d’un auteur Irlandais peu connu et pourtant doté d’un immense talent…