United Victims : Parents proches
de Elsebeth Egholm

critiqué par Nothingman, le 1 août 2012
(Marche-en- Famenne - 44 ans)


La note:  étoiles
Un thriller un peu confus
« United Victims » est le premier tome d’une série à succès en Scandinavie, qui met en scène la journaliste Dicte Svendsen. Seul ce livre a été publié chez nous.
Dicte Svendsen est journaliste à Arhus au Danemark. Sa vie privée est une véritable tempête :une famille avec qui elle a rompu tout contact après avoir accouché sous X, divorcée du père de sa fille, laquelle est en pleine crise d’émancipation, un compagnon ; Bo, collègue de travail reporter de guerre, véritable coup de vent entre deux reportages. Elle en est là quand un beau matin, elle reçoit un pli anonyme contenant une vidéo dans laquelle un homme est décapité sauvagement au sabre à la mode « djihad ». Forcément, journaliste de son état, la machine médiatique et policière se met en branle. Pensez-donc, ce type de meurtres n’est pas fait pour passer inaperçu dans un monde en plein traumatisme post 11 septembre. Le terrorisme islamiste menace-t-il le Danemark se demandent les journaux avides de sensations. Quant à la police et au placide commissaire Wagner, leur but est de communiquer le moins possible sur le sujet pour ne pas créer un vent de panique et de racisme au sein de la population danoise.
Quant à Dicte, elle mène son enquête en parallèle, convaincue progressivement que cette affaire a peut-être un lien très lointain avec son passé. Lorsqu’elle vivait dans une communauté avec des « gus » piqués de l’univers d’un certain Tolkien.
Pendant ce temps-là, sa fille Rose s’est énamourée d’Aziz,un musulman convaincu. J’arrête ici sous peine d’en dévoiler trop.
Ce thriller joue sur les craintes liées à l’après 11 septembre dans nos sociétés occidentales. L’auteur lie beaucoup de thèmes entre eux. Ce roman a été écrit juste après la polémique déclenchée par la publication des caricatures de Mahomet par un journal conservateur de Copenhague à la fin 2005 Elsebeth Egholm s'intéresse surtout au climat de méfiance qui s’installe entre les diverses communautés du pays. Les personnages sont nombreux et vivent leurs histoires en parallèle, rendant la première moitié du roman un peu indigeste. Le début du roman est très brouillon. Passé ce cap, la lecture devient progressivement prenante. Au terme de cette lecture, je reste cependant mitigé. On trouve bien mieux dans la même veine.