D'argile, de schiste et de sang
de Jean-Marie Adam

critiqué par Nothingman, le 1 août 2012
(Marche-en- Famenne - 44 ans)


La note:  étoiles
Un polar ardennais
Avec « D’argile, de schiste et de sang », son deuxième roman, Jean-Marie Adam signe ce que l’on pourrait appeler un polar rural. Dans l’Ardenne des années 30, , André Roman, un petit cultivateur se démène tant et plus pour faire tourner sa ferme et faire vivre sa famille. Il exerce son métier avec passion, malgré les récriminations de sa femme, qui ne voit aucun avenir dans l’agriculture. Les contraintes et les revers de fortune s’accumulent dans ce métier dépendant des conditions climatiques et du dur labeur du cultivateur. Au sein du village des rumeurs se font jour et vont déchirer l’apparente osmose de ce village paisible.
L’auteur excelle dans la description de cette Ardenne profonde, d’un temps pas si révolu mais pourtant déjà lointain. Les machines ont depuis bien longtemps remplacé le travail de l’agriculteur et du cheval. Les petites exploitations familiales disparaissent les unes après les autres. Dans ce court roman, on retrouve l’atmosphère des campagnes d’autrefois avec son curé, son mayeur, son rebouteux, son croque-mort et l’idiot du village. Les Ardennais pourront également s’amuser à découvrir les noms des petits villages de la région, changés pour l’occasion par l’auteur.
L'action tient une portion congrue dans ce roman, essentiellement descriptif. Trop? A vous de juger...