Tes dernières volontés
de Laura Lippman

critiqué par Marvic, le 29 juillet 2012
(Normandie - 66 ans)


La note:  étoiles
« Si bonne, si gentille... »
Eliza Benedict est une mère au foyer heureuse. Après 8 ans passés au Royaume Uni pour la carrière de son mari, toute la famille revient vivre aux Etats-Unis.
Occupée par l'éducation de sa fille Izobel appelée Iso, adolescente difficile et son adorable et aimant petit garçon Albie. Soutenue par un mari formidable Peter, journaliste devenu cadre financier. Une belle maison, une belle famille, tout pour être heureuse.
Jusqu'au jour où son passé remonte à la surface par l'intermédiaire de Barbara LaFortuny. Cette femme est la correspondante du plus long condamné dans le couloir de la mort de l'état de Virginie: Walter Bowman, accusé de viols et de meurtres de jeunes filles.
Eliza, ou plutôt Élisabeth Lerner avait été enlevée, à l'âge de 14 ans pendant plus de quarante jours par le condamné. Taisant son passé, elle acceptera pourtant le contact avec son ancien violeur dont elle aura été la seule survivante.
Par chapitres successifs, le calvaire de l'adolescente reviendra, le sentiment de culpabilité persistant, celui d'être vivante, celui de n'avoir rien fait pour sauver la dernière victime de cet étrange et manipulateur criminel.
Entre les témoins souhaitant l'exécution du condamné , comme la maman de la dernière jeune fille tuée, et ceux militant contre la peine de mort, Bowman lui-même essayant par un chantage aux révélations de sauver sa peau, Eliza se retrouve à la fois victime et bourreau.

Une excellente base de roman policier mais on est loin du bandeau de couverture « Le meilleur suspense de l'année Stephen King. »
L'héroïne apparaît comme une "bécasse" incapable de prendre une décision, manipulée par le tueur et son entourage ou se reposant sur les épaules solides de son époux. C'est d'ailleurs sa propre sœur Vonnie, qui aura cette phrase:
« Et ne le prends pas mal Eliza, mais à part exister, tu ne fais pas grand-chose d'autre. »
Les nombreuses parties du livre séparées par des titres de chansons classées au hit-parade, nous emmènent jusqu'à un dénouement qui fait comme un « flop ». Un livre très, trop long, une lecture à la limite de l'ennui, remplie de personnages caricaturaux, d'autres secondaires qui n'apportent rien à l'intrigue, des descriptions, des scènes inutiles cassant définitivement le rythme de ce roman « finaliste du Edgar Award, le plus prestigieux prix de la littérature policière aux états-unis ».