L'exposition universelle
de Edgar Lawrence Doctorow

critiqué par FranBlan, le 26 juillet 2012
(Montréal, Québec - 82 ans)


La note:  étoiles
Une lecture édifiante et heureuse…
Je poursuis avec bonheur mon survol de l’œuvre de ce grand auteur américain contemporain, aujourd’hui âgé de quatre-vingt-un ans et toujours actif; détenteur de la chaire Loretta and Lewis Glucksman, il enseigne présentement l’Anglais et les Lettres Américaines à l’Université de New York (NYU).

L’exposition universelle, celle de New York en 1939, est l’évènement culminant de cette autofiction où l’auteur déambule au cœur de son enfance dans le Bronx, tout au long des années trente, celles de la Grande Dépression.
Il s’agit principalement d’une merveilleuse évocation de cette période, racontée simplement, par un jeune garçon entouré d’une famille aimante; il décrit ingénument son quotidien, sa rencontre avec la musique, sa passion pour les émissions radiophoniques, ses jeux d’enfants et une foule d’expériences qui ont marqué son enfance, telle ce passage mémorable du dirigeable Zeppelin LZ 129 Hindenburg, cet aéronef allemand, le plus grand jamais construit, juste au-dessus de sa cour d’école!

Doctorow est un érudit féru d’histoire et un raconteur semblable à Zola, doué d’un talent descriptif extraordinaire.
Même s’il s’agit du regard d’un enfant, grâce à l’immense talent de l’écrivain, celui-ci réussit subtilement à faire transpirer à travers la vie ordinaire des personnages de ce récit l’essentiel de ce qui prévalait à cette période sombre: la montée du nazisme allemand, l’instabilité politique, la menace imminente de la guerre et l’inaltérable rêve américain pour un avenir sans pauvreté et sans répression.
Un regard tendre sur des gens humbles et intéressants qui m’a procuré tout au long de ces pages, une lecture édifiante et heureuse.

N.B. Lu en version originale américaine.