Double identité
de Didier Van Cauwelaert

critiqué par Pascale Ew., le 24 juillet 2012
( - 57 ans)


La note:  étoiles
Sommes-nous le produit de notre passé ?
Steven Lutz est un agent secret qui tue sur commande. Pour chaque mission, il change d’identité et s’approprie ses personnages jusque dans les moindres détails grâce à l’hypnose. A sa dernière mission, en tant que Martin Harris, un accident l’a plongé dans le coma et à son réveil, il avait oublié son véritable passé pour ne garder que les souvenirs de Martin. C’est ainsi qu’il a fait échouer sa mission, pour retrouver ensuite sa mémoire…
L’histoire démarre sur les chapeaux de roue… et continue sur le même tempo tout au long du livre. Cela va beaucoup trop vite. Au début, le lecteur pourrait penser qu’une fois le décor planté, le rythme va se calmer, mais il n’en est rien. On a l’impression de survoler l’histoire sans jamais s’attarder dans une description, un sentiment, … Il faut même souvent relire un passage pour avoir le temps de se l’ancrer ou de comprendre ce qui se passe. Sans parler de l’histoire d’amour qui démarre en trombe elle aussi sur un regard d’une seconde, sans même une parole : de la part d’un homme mûr qui n’a jamais aimé, c’est vraiment très peu crédible. Cela laisse finalement un goût d’écriture trop facile : tout est simple et réglé en trois coups de cuiller à pot. Et c’est lu beaucoup trop vite.
C’est très dommage, car l’histoire est palpitante, pleine d’imagination, un peu à la Marc Levy, avec une bonne intrigue de départ. Didier van Cauwelaert aborde des thèmes modernes tels que la mondialisation qui s’approprie la nature au profit de la finance ; il s’insurge dans ce roman contre l’industrie cosmétique qui déforeste au détriment de la médecine et des indiens.
Une bonne lecture de vacances...