Le Brésil
de Céline Broggio, Martine Droulers

critiqué par Veneziano, le 21 juillet 2012
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Analyse économique d'une grande puissance émergente
Ce petit livre ne traite que peu de l'histoire et de la sociologie, pas du tout de la culture, pour évoquer principalement la géographie économique de ce pays très vaste. Si sa croissance le place dans le club fermé des grandes puissances, ses disparités sociales et de revenus le laissent encore dans un état quelque peu fragile, d'où le paradoxe de mon titre, qui ressort de l'analyse des deux auteures, universitaires.

A l'instar de la géographie économique mondiale, la production est principalement tirée des grandes mégapoles, à commencer par les deux de taille mondiale, Rio de Janeiro et São Paulo.
Par la suite, l'expansionnisme a conduit à aménager les régions intérieures, avec le risque concomitant de la déforestation, puis à repenser l'urbanisme littoral.
Un autre danger réside dans une conséquence de l'exode rural, à savoir un déséquilibre aux dépens des campagnes, qui aurait des suites économiques, si elle est trop marquée.
Par ailleurs, le Brésil entame une maturité démographique, ce qui doit le conduire à modifier à terme ses politiques publiques.
Les disparités sociales ont des conséquences sur la construction des villes, qui connaissent une forte croissance. Si des technologies de pointe deviennent des spécialités nationales, la santé n'est pas encore accessible à toutes et tous, d'où des recrudescences récurrentes d'épidémie.
La question de la sécurité n'est pas abordée.

Ce petit ouvrage permet de faire le point sur l'ambiance de l'heure et sur le miracle économique, et c'est déjà loin d'être mal. Le propos est didactique et accessible à toutes et tous, au point qu'il peut être lu d'une traite.