Le Rôdeur de la Paramount
de Pierre Fortin

critiqué par Libris québécis, le 13 juillet 2012
(Montréal - 82 ans)


La note:  étoiles
Le Monde de l'art
Adossé au pont Jacques-Cartier, le Faubourg à mélasse est un quartier ouvrier de Montréal, où se dressent encore les réservoirs contenant le précieux résidu sirupeux, qui faisait le délice des Québécois. La nuit, Squeeg met son talent de peintre à profit en couvrant de graffiti le dôme d’une citerne contiguë à un édifice désaffecté, acheté par La Paramount, une entreprise qui loue des objets d’époque pour le cinéma, la télévision ou le théâtre.

L’intrigue est déclenchée quand un homme s’y amène dès l’aube sans ressortir du bâtiment. Mystère qui laisse le graffiteur perplexe de même qu’un jeune couple d’artistes devant des photographies de gens qu’ils ont achetées chez un antiquaire. Comme un polar, le roman lance en parallèle ces protagonistes dans une investigation afin de découvrir l’identité des personnages qui les intriguent. Leur chevauchée les emmène sur la même piste, soit aux tunnels désaffectés du port de Montréal.

L’auteur a prêté sa plume au monde de la création et, surtout, à ses déviances. Propos bien ficelé, qui vulgarise un univers peu familier. Objectif atteint avec une écriture empruntée à la technique du coup de pinceau du peintre aguerri. Mais le roman manque d’un ton qui aurait mieux soutenu l’intérêt.