La nuit de la Saint-Jean
de Georges Duhamel

critiqué par CC.RIDER, le 8 juillet 2012
( - 66 ans)


La note:  étoiles
La saga marque un peu le pas...
Juin 1905. Suite à un nouvel esclandre de Raymond Pasquier, toute la famille quitte la rue d'Alésia pour aller s'installer rue du Faubourg Saint Antoine. Joseph, qui obtient de beaux succès dans les affaires, se retrouve propriétaire de deux immeubles à Paris, d'une résidence sur la Côte d'Azur et d'une jolie propriété située non loin de la forêt de Carnelle. Il la baptise du pompeux et charmant nom de « La Paquellerie ». Il y invite famille, amis et personnalités comme le sulfureux peintre Delcambre. Laurent poursuit sa formation dans le laboratoire de l'illustre Renaud Censier qui ne sait comment déclarer sa flamme à Laure, une de ses jeunes disciples. L'ennui, c'est que Laurent a également un penchant pour la belle...
Ce quatrième tome de la « Chronique des Pasquier » marque un peu le pas. Mis à part la réussite de Joseph, il ne se passe pas grand chose de vraiment nouveau. Les personnages sont égaux avec eux-mêmes. Le Docteur Pasquier continue de plus belle ses frasques. Maintenant il se prend pour un grand inventeur. Le lecteur en arrive à se demander quand il va devenir raisonnable. Laurent est toujours aussi mal dans sa peau et n'arrive toujours pas à trouver sa place dans le monde. On espère que l'intérêt sera relancé dans la suite.
Famille quand tu nous tiens ! 8 étoiles

Dans ce quatrième livre de la série des Pasquier le ton est différent. Ce n’est plus Laurent, un des fils de la famille, qui raconte. L’auteur a repris la main et parle surtout du fils aîné, Joseph, qui est devenu le véritable chef de la famille : c’est un « self made man » qui connaît toutes les ficelles de la finance et il a réussi, il est plein aux as. Il arrive à rassembler la famille Pasquier qui s’était désunie ; les enfants ont grandi, ce sont maintenant des adolescents qui cherchent leur voie, et on est impatient de savoir ce qu’ils vont devenir. Quelques nouveaux personnages font leur apparition mais on a l’impression que ce sont des « faire valoir » qui n’ajouteront pas grand-chose au récit.

Avec ce quatrième livre, il semble que l’auteur s’essouffle un peu. Nous n’avons plus de ces belles envolées lyriques qui faisaient le charme des livres précédents, surtout du troisième. L’action progresse par des conversations où les répliques se suivent comme au théâtre. Ça donne un récit enlevé et on ne s’ennuie jamais mais, le côté grande littérature n’y est plus.

Saint Jean-Baptiste - Ottignies - 88 ans - 29 novembre 2023