Djoliba, fleuve de sang
de Alain Wagneur

critiqué par Jfp, le 8 juillet 2012
(La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans)


La note:  étoiles
africa corpses
Vous aimez la Françafrique? Vraiment? Alors, n'achetez pas (ou n'empruntez pas) ce livre, il n'est pas pour vous! Alain Wagneur, qui se lance en géopolitique, surfe sur la vague de quelques "affaires" qui ont défrayé la chronique des débuts de ce vingt-et-unième siècle (L'Arche de Zoé, les pratiques "magiques" d'un certain président ivoirien...). L'action démarre en France, dans la tranquille bourgade de Blainville-les-Bains, ville imaginaire située en Charente Maritime, où le commandant Richard Zamanski ("Hécatombe-les-Bains", "Terminus plage") enquête sur le suicide mystérieux de Claude Parvillier, professeur en retraite récemment rapatrié du Mali. On le retrouve mort à côté de deux plaquettes de somnifères et d'une bouteille de whisky vide, mais son micro-ordinateur a disparu. Bizarre, non? Il n'en faut pas plus à notre policier curieux mais tenace pour flairer la sale affaire. Il va poursuivre son enquête au Mali, où il retrouve son ami, le commissaire Habib Kéita (au passage, un clin d'œil à l'œuvre de Moussa Konaté, qui trouve là une publicité gratuite, mais amplement méritée). Dans la veine des romans précédents de l'auteur, une charge saignante et efficace contre les dérives d'une société pleine de faux-semblants, où les plus "méritants" peuvent s'avérer de fieffés voyous...