Le livre des nuits
de Sylvie Germain

critiqué par Jules, le 12 janvier 2001
(Bruxelles - 80 ans)


La note:  étoiles
Quel charme, vous ne le quitterez qu'avec regrets !
Théodore-Faustin est le fils unique d'une famille de bateliers. Son père meurt, et il n'a que quinze ans quand il devient seul maître à bord de la péniche, avec l’aide de sa mère.
Il se marie et aura un fils, Honoré-Firmin, puis une fille, Herminie-Victoire. Théodore-Faustin rentrera, de la guerre de 1870, complètement défiguré par un coup de sabre. Honoré-Firmin ne rêve que de quitter la péniche et de parcourir le monde. Sa mère est gravement malade et le père ne veut pas la laisser sur terre pour tenter de la soigner.
Un jour, Honoré-Firmin se battra avec son père et quittera le bateau emportant sa mère dans ses bras. Théodore-Faustin, pris d’un coup de folie soudain, viole sa fille et un enfant naîtra de cette union. Il s’appelle Victor-Flandrin et ne connaîtra jamais sa mère morte en couches. Son père, affolé par l’idée qu’une nouvelle guerre pourrait lui enlever son fils, lui coupe deux doigts de la main droite d'un coup de hache, alors que l'enfant a cinq ans. Ainsi il ne sera jamais bon pour " le service ". La famille devra abandonner le bateau et le père se suicidera dans le courant de cette année-là. Sa grand-mère morte à son tour, Victor-Flandrin prendra la route au hasard. Il marchera devant lui et arrivera dans un petit village. Victor-Flandrin connaîtra une vie assez particulière. Il aura quatre femmes et de chacune il aura des jumeaux. Ces enfants connaîtront des sorts divers, mais ils seront tous passionnants.
Ce livre est une véritable merveille d’écriture, contient beaucoup de poésies et même du surnaturel par moments. écoutez cette phrase sur la vie des bateleurs : " La terre leur était éternel horizon, pays toujours glissant au ras de leurs regards, toujours fuyant au ras du ciel ; toujours frôlant leurs coeurs sans jamais s'en saisir. La terre était mouvance de champs ouverts à l’infini, de forêts, de marais et de plaines rouis dans les laitances des brumes et des pluies, paysages en dérive étrangement lointains et familiers où les rivières faufilaient leurs eaux lentes dans le tracé desquelles, plus lentement encore, s'écrivaient leurs destins. "
Ne croyez surtout pas que ce livre pourrait manquer d’action, bien au contraire !… Mais ce livre a vraiment un charme tout particulier ! Vous adorerez Victor-Flandrin, ses femmes et ses enfants et leurs sorts vous passionneront. Il ne vous sera pas facile d’interrompre ce livre et vous en soulignerez sûrement beaucoup de phrases, pour leur beauté ou leur intérêt. Ce livre était le premier roman de Sylvie Germain et il a une suite : " Nuit-d'Ambre ".
Désolé, pas pour moi 1 étoiles

J'ai tenté ce livre et après 80 pages j'ai préféré renoncer.
J'avais lu la chanson des mal aimants qui m'avait plu, mais ici je n'arrive pas à accrocher.
Aucun reproche à faire sur le style, mais ce climat de légende me fait perdre mes repères.
Cette jeune femme qui attend deux ans pour accoucher d'un bébé de sel, me laisse anéanti. Je ne parviens pas à m'introduire dans ce monde.
Désolé.

Monocle - tournai - 64 ans - 14 juin 2016


Un pur bonheur de lecture, malgré l'acharnement du malheur 10 étoiles

Je ne reprendrai pas le résumé de l'histoire, déjà décrite ci-avant.
Cette saga oscille entre le conte tantôt nimbé de merveilleux, parsemé de touches magiques, surnaturelles, tantôt comme frappé de malédictions, et la chronique familiale sur laquelle le temps ne s'arrête jamais. Tous ces personnages sont habités de silence pudique, mais liés d'un amour plus fort que tout.
Quant à la langue, Sylvie Germain est vraiment sans conteste la plus belle plume que je connaisse !!! Elle fait rimer poésie avec bonheur et tragédie. Sa prose doit se lire lentement pour pouvoir être savourée à sa juste valeur et goûter les mots qu'elle nous offre comme des trésors. L'auteure réussit à sublimer ces vies frustes.

Pascale Ew. - - 57 ans - 15 août 2015


Un conte captivant 8 étoiles

Sylvie Germain nous conte un univers fait de légendes. Malgré tous les malheurs que vit Victor-flandrin, l’histoire est captivante. Le héros ne peut bien sûr plus croire à l’existence de Dieu face à tout cela, l’écrivaine nous livre ainsi son questionnement et nous permet de nous interroger à notre tour. Dans un premier temps, il m’a fallu adhérer à son univers et ensuite il est difficile de le quitter.

Ichampas - Saint-Gille - 60 ans - 14 septembre 2005


Dieu : acteur ou spectateur ? 7 étoiles

Ce livre, je l’ai lu d’une traite, impossible de m’en détacher. Un livre dur et impitoyable qui retrace la saga d’une famille maudite. Depuis Théodore-Faustin Péniel, batelier de son état, qui dût quitter sa famille pour partir à la guerre, une guerre dont il reviendra fou et violent, le malheur s’est abattu une fois sur la lignée, il n’arrêtera plus jamais de pleuvoir des coups du sort. Les rares moments de bonheur sont aussitôt punis par une main invisible qui ôte la vie à ces êtres dont la plupart sont attachants. De 1870 à l’après seconde guerre, pratiquement toute la famille Péniel trouvera la mort dans des circonstances dramatiques et douloureuses.
Au fur et à mesure de la lecture, on se demande quand ça va s’arrêter, cette noirceur permanente ne peut pas durer, c’est trop. Et pourtant, même lorsque qu’enfin "Nuit-d’Or-Gueule-de-Loup" retrouve le bonheur auprès de Ruth et son adorable fillette Alma, quand on lit l’amour naissant dans le regard de Benoît-Quentin, on se prend à espérer que c’est l’heure du rayon de soleil dans leur vie. Rien de tout cela, ils seront brûlés vifs par les soldats Allemands ou déportés à Sachshausen. Une famille qui semble surnaturelle, un patriarche qui "fabrique" des jumeaux, un péché invisible et silencieux planant sur leurs épaules depuis toujours et qui jamais ne sera expié.

Comme dans presque tous ses récits, Sylvie Germain aborde une fois de plus la question du silence de Dieu face à tous ses malheurs et le dilemme crucial de sa responsabilité dans le malheur des hommes. Victor-Flandrin Péniel en est persuadé : Dieu ne peut pas exister ou alors il est monstrueux de permettre de pareilles abominations. En effet, à la lecture de la longue liste de terribles épreuves qui le secouent, on comprend sa peine et ses doutes, on partage sa révolte et sa colère, même si celle-ci se traduit parfois de manière extrêmement violente.
Derrière ces lignes, je devine une question existentielle non réglée chez l’auteur, son rapport avec Dieu et, plus loin encore, avec l’autorité suprême supposée diriger le monde. Si ce message apparaissait de manière flagrante dans "Les échos du silence", il fut distillé plus discrètement dans "La pleurante des rues de Prague" ou "Immensités", alors que dans "Le livre des Nuits", l’énoncé incessant de diverses violences successives nous impose la question non résolue à ce jour : Que fait Dieu dans tout ça ?

Sahkti - Genève - 50 ans - 28 avril 2004


Sublime... 9 étoiles

Il est difficile de raconter l’histoire du livre tant il y a de personnages. Pas un ne m’a laissée indifférente. En chacun d’eux, le bien lutte avec le mal. On ne peut s’empêcher de désirer le meilleur pour eux, mais c’est parfois l’horreur qui les étrangle. Sylvie Germain réussit à faire de ses personnages des phénix, à calmer la douleur avec de la poésie. La puissance extraordinaire de son écriture tantôt forte et énergique, tantôt douce et tendre, devrait vous inciter, comme moi, à lire la suite du Livre des Nuits : Nuit d’Ambre…

Saint-Germain-des-Prés - Liernu - 56 ans - 21 avril 2004


Pourtant ! 8 étoiles

Il me semble que Le livre des nuits est un roman magnifique et d'une fantastique envergure.
La charge de symbolisme qu'il contient est plus qu'impressionnante. Ce récit me semble aussi complexe en sens qu'intelligent. (Cette multitude de sens le rend effectivement laborieux à l'analyse lors de travaux scolaires, c'est vrai. Mais le but d'un texte est-il vraiment d'être aisé à analyser?)
Il est possible d'établir plusieurs liens entre Le livre des nuits et l'ancien testament. Un thème important du roman est d'ailleurs la contestation ou encore la recherche de Dieu.
Le caractère mythique du livre n'en fait pourtant pas, à mon avis bien sûr, une lecture morne et ennuyeuse. La poésie qu'étale Sylvie Germain dans le grand mythe de la famille Péniel est un délice pour le coeur et l'esprit.
Je le recommande fortement à tous ceux qui ont aimé Cent ans de solitude de Gabriel García Márquez.

Félix - Sherbrooke - 42 ans - 4 mars 2004


Tariencomprijul! 1 étoiles

Tariencomprijul! Ce kexprime Lain, c pa unopignon, c "la vérité"!!! Tuliramieu la prochaine foie???

Lulu - Liège - 33 ans - 17 mai 2002


Lain, voilà qui est bien dit... 9 étoiles

Il paraîtrait que toute opinion est défendable. Le tout est encore de comprendre comment il vaut mieux les exprimer.

Jules - Bruxelles - 80 ans - 16 mai 2002


la vérité 1 étoiles

ce livre est a chier,c con,ca prend la tete et en plus je vé surment avoir une sale note a cause de cette merde! n'achetez pas cette daube.Le seul truc kes bien c kan on la fini.

Anonyme - - - ans - 16 mai 2002