Le monde de Sophie
de Jostein Gaarder

critiqué par Platonov, le 28 octobre 2002
(Vernon - 41 ans)


La note:  étoiles
Une bonne blague...
Imaginez un dialogue, forcément socratique, entre Vanessa Paradis et Richard Bohringer. Imaginez ce que pourrait être la correspondance qu'échangerait un Bernard Kouchner norvégien avec une Francoise Giroud, version adolescente de grande banlieue, socquettes blanches et cheveux filasses. Correspondance qui aurait débuté par deux lettres anonymes au contenu sibyllin: "qui es-tu?" et "D'où vient le monde?" La suite, l'écrivain Jostein Gaarder nous l'inflige tout au long - au très long- de son livre. La Sophie en question, née Amundsen, vit dans un pavillon de banlieue, 3, allée des Trefles. Elle a 14 ans, des poissons rouges, un chat dénommé Sherekan, un père absent, une mère très vague et une existence qui semble se dérouler entre le lycée, les feuilletons télé et le centre commercial. En bref, le prototype parfait de l'adolescente moderne, finaude, inculte et pleine de bons sentiments.
Ces deux missives anonymes qu'elle recevra un beau jour de mai vont bouleverser son train-train. Ce sera le début d'une révélation. Celle de la philosophie. Son correspondant, un certain Alberto Knox, dont elle fera très vite la connaissance, va l'abreuver de cours spécialement rédigés pour elle, cours qui balaieront l'histoire de la pensée occidentale depuis les présocratiques jusqu'à Sartre.
On apprendra, au fil des pages, que la philosophie naît de l'étonnement, qualité très enfantine que nous perdons l'âge venant; que "Socrate avait la vertu de rester plongé dans ses pensées pendant plusieurs heures", que Jésus et ce même Socrate "provoquèrent l'ordre établi en critiquant l'injustice et l'abus de pouvoir sous toutes leurs formes", ou que Marx "n'avait peut-être pas assez réfléchi au fait que ce seraient des hommes qui seraient chargés de gérer le communisme - et que les hommes ont des défauts".
Il flotte dans tout cela un hégélianisme bêta ("L'Histoire témoigne en effet que l'humanité évolue dans le sens d'une plus grande rationalité et d'une plus grande liberté. Malgré tous ses méandres, le processus historique va vers l'avant."), mâtiné de tous les poncifs à la mode, écologie, droits de l'homme, pacifisme incantatoire.
Mais ce gros cours de philo, plutôt mal ficelé, se veut être un roman. Un roman gigogne, un roman total, où Sophie n'est peut-être qu'une Sophie de papier, où Knox n'est pas Knox mais Knag (évidemment major au contingent norvégien de l'Onu a Beyrouth), un Knag qui écrit ce long poème philosophique à sa petite Hilde, bientôt 15 ans, qui ressemble à Sophie. Et puisque c'est un roman et que l'on s'adresse à des enfants, Démocrite sera expliqué grâce à un jeu de Lego, Aristote obligera Sophie à ranger sa chambre et la "chose en soi" de Kant sera illustrée par un chat qui court après une balle. Façon qui tourne vite au procédé, chaque chapitre étant absolument calqué sur le modèle du précédent: défilent ainsi jusqu'a l'écoeurement tous les personnages de l'imaginaire enfantin (le chaperon rouge, Aladin, Winnie l'Ourson, Nils Holgersson...), personnages dont la seule justification est de faire sortir un malheureux philosophe de leur chapeau.
Si "Le monde de Sophie"est un précis de philosophie, il est faible. Si c'est un roman, il est navrant. Mais peut-être n'est ce ni l'un ni l'autre? Quelque chose de très nouveau?
Pour que nul n'en ignore, l'éditeur précisa que ce livre "souleva partout l'enthousiasme ". c'est là, en effet, le seul caractère original de ce médiocre brouet. "Le Monde de Sophie"est moins un livre qu'un phénomène (qui dure depuis 7 ans... mais attendons de voir dans 15 20 ans...). Et si sa lecture n'apporte rien, son succès, en revanche, en dit beaucoup.
Il consacre l'avènement d'une forme nouvelle de littérature, que l'on pourrait qualifier de "basique" ou d'internationale, à la façon de ces chaînes d'hôtels qui pondent le même bâtiment aux quatre coins de la planète. Parfois, dans le hall, une terre cuite ou un tapis nous rappellent que nous sommes à Damas plutôt qu'à Chicago. Chez Gaarder, clairement, le tapis, c'est la langue. On hésite a choisir un exemple tant la matière est profuse.
On voudrait tout citer. On pourrait lire ainsi que "les femmes ont été opprimées en tant que femmes et aussi comme êtres pensants" ou que "le monde a toujours existé, mais à travers la culture des hommes et l'évolution des hommes, l'esprit du monde prend de plus en plus conscience de sa spécificité." La critique n'a guère marchandé ses louanges et a répété, extatique, les mensurations du champion: traduit en vingt langues, des millions d'exemplaires vendus...
"Le Monde de Sophie" est très exactement un "must". Emettre des réserves, voire refuser de l'acheter, c'est être taxé d'envie ou d'élitisme. Ce qui n'est pas sans saveur dans une société qui revendique les vertus d'indépendance d'esprit et de libre choix.
"De moins en moins: édition; de plus en plus: poubellisation" (Dominique de Roux)
Ne cherchez aucune "réponse" dans le "Monde de Sophie". En ce monde là, il vaut mieux apporter son manger. Après une odyssée de 600 pages, la petite Sophie se retrouvera pareille à celle qui, au tout début, rentrait de l'école avec sa copine.
La raison du succès de cette grosse machine est peut-être là. Elle n'est pas faite pour répondre a un besoin de connaissance. Elle est faite pour rassurer. Les lieux communs comme les inquiétudes de l'époque s'y trouvent justifiés. Et s'il fallait tirer une leçon de ce livre, ce serait: au commencement était l'oubli. Le monde nouveau, le monde d'aujourd'hui, l'information et la machine ont soif d'amnésie. Cette perte programmée de la mémoire entraine chez le consommateur une panique qu'il faut entretenir et soulager. De tels livres attachés à glorifier l'ignorance - sous couvert de culture- et l'état d'enfance rendent précisément ce service.
L'étude de la première page du "Monde de Sophie" en fournit l'illustration. "Sa maison était comme au bout du monde, car derrière le jardin commençait déjà la forêt... N'était-ce pas étrange de voir comme tout se mettait à pousser à cette époque de l'année?" Le reste à l'avenant. Cette fausse simplicité, cette platitude pseudo--poétique rappellent en effet un mauvais pastiche des contes pour enfant.
"Le monde de Sophie" est avancé. Il est bien le nôtre. Un chercheur pourra, dans l'avenir, y ramasser le catalogue de ce qui aura ému nombre d'occidentaux au début du troisième millénaire. En cela, ce Monde de Sophie est irréfutable. Il rappelle ces propositions que Bertrand Russell définissait ainsi: "Certaines propositions, que nous appellerons non-A non-B, n'ont pas même l'avantage d'être fausses. Elles n'ont pas plus de sens qu'un bruit de bouche que l'on fait en mangeant.
Bon appétit...
Pas parfait, mais un bel effort tout de même 7 étoiles

En rentrant de l’école, Sophie trouve une étrange missive dans sa boîte aux lettres... ainsi commence un échange épistolaire, puis un dialogue, puis une sorte de quête qui reboucle sur la question initiale : qui suis-je ?
Jostein Gaarder a fait ainsi le pari d’initier et intéresser à la philosophie les adolescents, sous la forme d’un roman à énigmes à l’intrigue un peu alambiquée mais à l’écriture simple.

Ceux qui maitrisent la philosophie et ses courants pourront trouver l’exercice trop simplificateur et les choix opérés dans les derniers siècles parfois contestables (Descartes sans Pascal, survol du XIXème siècle, Sartre sans Camus...). Celui qui va s’intéresser à l’intrigue va trouver les passages philosophiques ennuyeux ; celui qui n’a pas fait l’effort de se concentrer dans ces moments-là ne retiendra pas grand-chose. Les amoureux de littérature s’affligeront devant le style et le caractère simpliste des personnages.

L’effort de pédagogie mérite toutefois d’être salué et le livre mérite d’être proposé aux adolescents avant l’entrée en terminale pour leur donner un aperçu chronologique de l’histoire de la pensée humaine.

Romur - Viroflay - 51 ans - 16 décembre 2017


formidable 10 étoiles

Ce roman est tout simplement formidable et très intéressant. il explique tellement de choses que très peu de personnes savent et son côté mystérieux ajoute un attachement ne pouvant être ignoré. Il est bien écrit et peut convenir à tout âge. On ne peut vivre en passant à côté de cet ouvrage inoubliable.
L'auteur explique tout cela avec un détachement et un point de vue extérieur laissant au lecteur donner son avis sur telle ou telle chose. Il nous confronte à un choix nous laissant opter pour telle ou telle personne.
La philosophie de ce livre se comprend, s'analyse, se réfléchit pendant plusieurs minutes. on ne peut pas lire '' le monde de Sophie '' en une journée puisqu'il faut savoir l'apprécier, l'assimiler. nous n'avons pas besoin d'être une personne des plus intelligente et philosophe pour le lire.
il suffit juste d'être soi.

Bonne lecture si vous êtes prêts à le commencer.

Alienorshanghai - - 21 ans - 9 septembre 2017


Le monde de Sophie 4 étoiles

Je suis enfin arrivé au terme de ces 600 pages d'un survol forcément très rapide de l'histoire de la philosophie.
Ce qui se veut être une initiation aux courants qui la firent évoluer au gré des époques, de l'influence des philosophes et de leurs écoles, des lieux et des croyances peut servir de base à un lecteur découvreur de ce vaste domaine culturel qui tente, à travers les siècles, de répondre à quelques questions fondamentales sur le monde, notre environnement et nous-mêmes. D'où viens-je, qui suis-je, où vais-je ? Qu'est-ce qui m'entoure et où est ma place ? Y a-t-il une vérité ?
Best-seller déclare l'éditeur ; comment pourrait-il écrire le contraire ? Le succès d'édition n'est pas forcément preuve de qualité !
Mais pour qui ? N'est-il pas destiné à des adolescents de 14/15 ans représentant la cible principale visée par l'auteur ? Sinon, quel intérêt le choix du style romancé, qui n'a comme effet que de perturber le jeune lecteur, en insérant des dialogues souvent d'une pauvreté accablante, digne d'une cour de récré, pour finalement ne plus savoir qui est qui ?
Combien le lurent et surtout, combien arrivèrent à son terme ? Surtout, qu'en resta-t-il ? Espérons qu'ils ne seront pas découragés et que leurs professeurs leur donneront envie d'aller plus avant dans leurs interrogations et leur quête de connaissance. Sans trop y croire.
« On n'a jamais deux fois l'occasion de faire une première impression ».
« La première impression est souvent la bonne, surtout lorsqu'elle est mauvaise ». (Cf ma note deux étoiles).
Merci d'informer l'auteur que la Symphonie du destin n'est pas la neuvième, mais la cinquième. Beethoven devenant sourd la baptisa ainsi, car elle commence par quatre mesures rappelant le destin qui frappa à sa porte : toc toc toc / toooc ; toc toc toc / toooc, soit sol sol sol / mib ; fa fa fa / ré.

Titof - - 83 ans - 24 juin 2016


La philosophie abordable 8 étoiles

C'est à partir de ce livre que j'ai étudié la philosophie. Son grand mérite est de présenter les concepts philosophiques de manière claire et compréhensible. C'est de l'excellente vulgarisation. Par contre, l'aspect romanesque est absolument sans intérêt.

Anima - - 34 ans - 18 août 2014


Excellent livre d'initiation 10 étoiles

J'ai lu certains commentaires critiquant l'histoire médiocre et la tentative d'explication philosophique peu profonde. Ce livre est surtout une initiation à la philosophie et aux questions originelles de la vie. L'auteur se rendant compte de l'ignorance du peuple a dû adapter son livre au niveau vulgaire. D'où l'histoire qui accroche, du moins au début, et qui en plus, a tout un rapport avec les cours de philosophie donnés dans le livre, si vous lisez bien entre les lignes.. Et d'où la manière peu pédante et donc pas très profonde des explications.
Gaarder vise surtout les jeunes auxquels il essaye d'épargner la dite "habitude". Pour ma part, il a éveillé mon intérêt et je ne compte pas m'arrêter à ce livre concernant la philosophie. Sachez-donc que c'est principalement un livre d'initiation expliqué de manière pédagogique (nombreux exemples qui m'ont aidée).

Der96 - - 28 ans - 12 juillet 2014


Platonovice 10 étoiles

Oui le Monde de Sophie est un livre de vulgarisation.
Et alors?
Quel dommage que Platonov ne l'ait pas lu enfant ou adolescent.
Quel dommage qu'il n'ait pas découvert que la matière pouvait être tout sauf ennuyeuse.
Car alors il serait peut-être allé au-delà des quatre années ratées.
Alors oui, le Monde de Sophie est un ouvrage de vulgarisation que l'on mettra, avec tout l'amour que l'on peut leur porter, dans l'escarcelle de nos jeunes ados.
Tout simplement pour qu'ils aient l'immense plaisir d'ouvrir grand leurs oreilles lors de leur premier cours de philo; bien trop tardif.
Tout simplement parce que la philosophie est négligée dans notre vieux pays des droits de l'homme.
Tout simplement parce qu’instaurée dès la sixième (et alors ne faudra-t-il pas vulgariser) elle pourrait remplacer les cours de morale, d'éducation civique, d'histoire des religions et j'en passe... (quelles économies puisque l'on parle toujours d'argent!)
Et puis parce que tout le monde n'a pas eu la chance de faire des études, si vous êtes adulte, alors voilà un moyen de vous ouvrir à une discipline trop longtemps regardée comme élitiste.
Le "Monde de Sophie" est un point de départ, une incitation, rien de plus, rien de moins, faites circuler pour le bonheur des gens qui vous entourent!

Saugnac - - 71 ans - 20 janvier 2014


Une bonne initiation à la philosophie 8 étoiles

Cet ouvrage est une livre romancé où on suit les pérégrinations de Sophie et de Hilde. La partie philosophique est très intéressante et m'a appris beaucoup de choses que j'ignorais totalement. Cependant, selon moi, il n'est pas très intéressant d'avoir romancé cette oeuvre. La partie romancée est totalement ratée, je ne me suis pas du tout intéressé à l'histoire de Hilde. Par contre, savoir que la philosophie a commencé par des questions sur l'origine du monde et de l'homme m'a beaucoup plu. De plus, connaître les idées de Platon , Socrate, Démocrite, Saint Augustin, Saint Thomas d'Aquin, Hume et encore beaucoup d'autres étaient très intéressant. Grâce à ce livre, on comprend bien l'évolution de la philosophie. A chaque fois, un philosophe avait connaissance de ce que les autres pensaient avant lui et il dénie ou rajoute des éléments qui lui semblent plus justes. En tout cas, j'ai très envie de lire de la philosophie désormais. Un bon bouquin à faire lire aux réticents à la philosophie, ils seront peut-être surpris!

Gregou - - 38 ans - 6 avril 2013


Oui et non 7 étoiles

Le livre est intéressent si on aime la philosophie mais l'histoire de Sophie est nulle! L'auteur avait rien à dire pour l'Histoire mais la philosophie de ce livre est très intéressante. Le problème c'est que je n'ai pas réussi à le terminer et j'ai passé à un autre livre car le monde de Sophie est trop long. 600 pages, c'est beaucoup et les livres longs devient plats après certain temps donc... Si vous aimez la philosophie et que vous êtes patient, lisez-le mais si vous aimez les histoires et que vous aimez les romans courts comme 300 pages ou 200 pages ben lisez-le pas c'est tout.

Esr2013 - - 26 ans - 4 février 2013


Premiers pas philosophiques 5 étoiles

Je pense qu'il faut être très clair quant au lectorat auquel ce livre s'adresse : un grand public complètement ignorant de la philosophie, essentiellement des adolescents (l'héroïne principale, Sophie, a 14 ans). Étant avant tout une introduction ludique à la philosophie, que l'histoire et le style soit simplistes et nunuches me parait dès lors assez pardonnable.

Cela dit, si la trame est faiblarde reconnaissons au moins que l'auteur connait les ficelles pour accrocher son lecteur. Il se sert principalement de dialogues, ce qui n'est pas une mauvaise idée vu le sujet et, aussi, il fait évoluer son histoire au gré des courants expliqués. J'ai par exemple trouvé plutôt rigolo de voir le tout partir en sucette dès qu'Alberto (le mentor de Sophie) aborde les Romantiques. C'est mal écrit, certes, mais au moins bien pensé.

Si la pauvreté du style et de l'intrigue agace, le tout reste pourtant pédagogique. Les ignorants ou presque y apprendront beaucoup, les autres se verront l'envie de relire leurs classiques. C'est pas si mal pour un bouquin qui, à beaucoup d'égards, peut être jugé comme un navet !

Oburoni - Waltham Cross - 41 ans - 14 juillet 2012


Suis-je ou ne suis-je pas ? 8 étoiles

Telle est la question que se pose le lecteur à la fin du monde.
A la fin du Monde de Sophie, s'entend.

Un père idéaliste en mission pour l'ONU au Liban, veut donner à sa fille de bientôt 15 ans l'occasion d'aborder de grandes questions de manière moins conventionnelle que ne lui proposent ses cours à l'école.
Il va tout simplement l'initier à la philosophie par le biais d'un livre qu'il écrit à son attention exclusive. Un livre dans le livre, dont les personnages principaux prendront une place inattendue.

Jostein Gaarder aborde les principaux courants philosophiques, faisant ainsi œuvre de vulgarisation d'une matière dont il est un spécialiste.
Au passage, on remarquera aussi sa préoccupation pour les problèmes environnementaux, le réchauffement climatique, et plus généralement de l'impact de l'espèce humaine sur sa planète.

Livre intéressant à plus d'un titre, au scenario original et surprenant.

Millepages - Bruxelles - 65 ans - 6 juin 2012


Une approche ludique de la philo 9 étoiles

On découvre (ou redécouvre) les grands courants philosophiques au fil des âges en même temps que Sophie ; il est d’ailleurs intéressant de mettre en parallèle l’évolution de la pensée philosophique avec celle de l’humanité en général. Si l’auteur se veut didactique il réussit à ne jamais nous assommer de théories pures et dures. Les différents courants sont abordés dans leur globalité, enrichis d’exemple simples ; libre à chacun d’aller plus loin par la suite, le but n’est clairement pas d’être exhaustif mais plutôt de nous offrir une vision d’ensemble de la philosophie et de son histoire.
Pour ma part j’ai toujours été hermétique à la philo, il faut dire que je ne l’ai abordée que par le biais d’un cursus scolaire non littéraire et avec des profs qui avaient le don de rendre la matière profondément soporifique (pour ne pas dire chiante). Le pari n’était donc pas gagné d’avance mais j’ai pourtant bien accroché (en toute modestie je ne prétends pas avoir tout compris), d’autant qu’au fil des pages on est amené à se demander quel monde est réel : celui de Sophie ? Celui de Hilde ? Les deux ? Aucun ?
Je note toutefois qu’il y a un grand absent parmi les philosophes présentés : mais où est donc notre BHL national ? A moins qu’il n’y ait que lui à se penser philosophe… Ceci pourrait expliquer cela… Une tarte pour BHL, une de plus !

Amnezik - Noumea - 57 ans - 3 mars 2012


Un monde en demi teinte 6 étoiles

15 après j'ai voulu me replonger dans cette aventure philosophique. Pour faire le point sur mes connaissances et renouer avec le plaisir de la première lecture. Je reste aujourd'hui mitigé car si j'ai apprécié les passages didactiques, l'histoire de Sophie/Hilde m'a vite ennuyé sans parler du final assez chaotique. Mais peut être ne suis je plus la cible première de l'auteur...

Elko - Niort - 48 ans - 1 mars 2012


je ne comprends pas tant d'éloges 1 étoiles

Aucun style, une intrigue qui tient sur un post-it, des dialogues tellement pitoyables que par moment on se demande si on n'est pas dans le script de 'Martine à la plage'.
Reste une vulgarisation de philosophie qui par moment est intéressante.
Je ne comprends d’ailleurs pas comment on peut alterner une partie philosophie relativement bien écrite et une partie roman tellement mauvaise.
Par contre pour allumer le barbecue ce livre est une merveille, les pages s'enflamment très rapidement, cela est sûrement du au vide du contenu qui fait appel d'air.
Un essai aurait été une bien meilleure idée.

Dumel565 - - 56 ans - 26 mai 2011


Toujours mon " BEST " 10 étoiles

Je lis depuis ma plus tendre enfance et ce roman est mon préféré. Ce qui est paradoxal car je détestais la Philo. en Terminale ( et ma prof me le rendait bien ....... )
J'ai lu ce livre sur un conseil et....... la magie a opéré ( des nuits blanches et d'incessants allers-retours vers d'autres bouquins références en philo )
C'est - à mon avis - une grande oeuvre pédagogique plus qu'un roman..... quoique !

Frunny - PARIS - 59 ans - 30 avril 2010


Philo ... ludique 7 étoiles

Les parties philosophiques de ce livre sont bien écrites... Et heureusement sinon l'histoire serait lourde à lire... Mais je trouve qu'on reste un peu sur notre faim. Finalement, quel est le lien réel entre Hilde et Sophie !!! On ne sait pas trop !

Angelnannou - petit quevilly - 44 ans - 20 octobre 2009


Une vulgarisation qui rend curieux 8 étoiles

J'ai lu ce livre avec beaucoup d'intérêt, il retrace l'histoire de la philosophie de l'antiquité à nos jours en présentant les fondements de la pensée des philosophes qui ont marqué l'histoire. Certains chapitres ne concernent pas uniquement la philosophie au sens strict du terme puisque sont décrits également les grandes découvertes scientifiques et courants sociaux (Galilée, Darwin, Marx etc...).
Le tout grossièrement glissé dans un roman qui fait uniquement office de prétexte pour rendre le tout un peu moins indigeste.
La plupart des cours sont passionnants, plutôt bien expliqués et donnent vraiment envie d'en savoir plus. Certains rares cours sont carrément indigestes et l'on n'en retient rien ou presque.
Le roman en lui-même (l'histoire de Sophie) est assez médiocre mais cependant avec quelques rebondissements. La fin par contre est très décevante et sans intérêt.

Donc un livre très intéressant, avec une histoire très moyenne mais qui joue très bien son rôle pour faire passer la pilule aux plus réticents à la philosophie (je l'étais moi-même avec un souvenir très mitigé de mon année de philo en terminale).

Metalliker - - 39 ans - 10 novembre 2008


Il n'y a pas d'âge pour Sophie 6 étoiles

Pour avoir emporté ce livre au boulot, j'ai déchaîné les réactions. Il semblerait que beaucoup de jeunes aient dû lire ce monde pour l'école. Moi pas et à 43 ans bien sonnés, je me suis donc lancé dans cette histoire.
Inutile de dire qu'il faut prendre le temps pour tout comprendre. Je me suis soudain retrouvé dans mes études de Grec avec le mythe de la Caverne, Platon et d'autres. Avec le recul, je me suis plu à me poser des questions en même temps que Sophie et à souvent avoir un sujet de réflexion.
Je peux dire que j'ai pris un certain plaisir à découvrir le monde de Sophie, sans doute pas le plus grand mais du plaisir quand même.
Je vous encouragerais à faire de même mais armez-vous de patience.

Avanni - - 60 ans - 28 août 2008


Initiative heureuse 8 étoiles

De la pédagogie pour la philo, par l'intermédiaire d'un roman. Pourquoi pas?

Cet ouvrage est une introduction au vaste monde de la philo et c'est là tout son mérite. Ce n'est pas, à proprement parler un manuel, mais bien une accroche, qui vise à sensibiliser, à faire en sorte que chacun commence à faire son chemin en la matière.

C'est donc pour moi une bonne initiative; et si je ne partage pas certaines analyses, c'est bien là tout l'intérêt de l'ouvrage : nous inciter à lever le voile sur une réalité complexe.

Fa - La Louvière - 49 ans - 18 janvier 2007


Objectif atteint! 7 étoiles

Evidemment on a beaucoup parlé de ce bouquin à une époque, mais c'est seulement maintenant que j'ai eu l'occasion de le lire. Et je suis loin de le regretter! :o)

Comme toutes les oeuvres à succès le monde de Sophie s'est attiré des critiques négatives virulentes (celle de platonov en est un bon exemple) qui n'auraient à mon avis pas été aussi "méchantes" si il était passé plus inaperçu.

Son but de rendre la philo accessible au plus grand nombre me semble atteint. Cela demande évidemment un minimum de bonne volonté pour avancer dans la lecture puisque les différents courants de pensée ne sont pas vraiment fondus dans l'intrigue mais je pense que l'on est bien récompensé si on s'accroche un peu.

En tant que roman c'est aussi plutôt réussi de mon point de vue. C'est un peu lent et la fin est un petit peu décevante à mon goût mais globalement c'est assez chouette!

Bref si vous voulez découvrir un peu la philo sans trop vous prendre la tête c'est sans doute le livre qu'il vous faut! :o)

Virgile - Spy - 45 ans - 14 décembre 2006


Sympa mais un peu bizarre... 7 étoiles

J'ai lu ce livre pendant les vacances d'été précédant ma rentrée en terminale, mais la bibliothèque fermant pour un mois, j'ai du le finir à toute vitesse pour le rendre avant la fermeture. J'ai du sauter pas mal de passages (les derniers cours de philo) pour savoir comment il se terminait. J'ai beaucoup aimé la première moitié du livre, mais après, tout devient très bizarre, notamment certains personnages qui se mettent à faire des choses invraisemblables (la copine de Sophie, par exemple). Malgré cela, j'en ai gardé un bon souvenir. Il faudrait tout de même que je le relise entièrement, je comprendrai peut-être mieux maintenant.

Dalania - Dijon - 38 ans - 27 octobre 2006


Pourquoi pas. 6 étoiles

Hoho ! Voici un livre qui fait beaucoup parler de lui ! Curieusement, à la lecture, je n'aurais jamais imaginé une telle chose...

Personnellement, je considere le MDS comme un bouquin pas bien méchant. Certes la structure est répétitive, mais elle se prête plutot bien à l'insertion de passages de cours. Je me voyais mal lire cinq pages sur socrate au beau milieu d'une scène d'action. De plus, je pense que le côté répétitif, parfois un peu naïf, correspond bien à l'ambiance "conte de fées" que Gaardner donne parfois à son récit, genre ayant l'avantage pédagogique d'être facile à lire. Cela dit, d'un point de vue strictement stylistique, ce livre est assez plat, et ne révolutionne pas la littérature contemporaine, il faut le reconnaître.

L'intérêt du livre est donc ailleurs...
Dans l'histoire ? Je trouve, que, sans révolutionner quoi que ce soit, la mise en abîme effectuée entre Sophie et son double Hilde est intéressante, et, personnellement, m'a agréablement distraite entre les séquences de cours.

Dans son contenu philosophique ? Tout dépend de la personne qui le lit. Si, en effet, vous êtes un agrégé de philo, les notions abordées risquent de vous paraitre simplistes, vulgarisées presque à l'extrême. Mais vous êtes une minorité d'agrégés et il est vrai que les méandres de la pensée occidentale se prêtent mal à une initiation trop directe et rigoureuse. (Il n'y a qu'à voir comme 30 personnes de ma classe de terminale sur 34 dormaient en cours, au sens propre du terme...)

Sans avoir à proprement parler le statut de "cours" ou de "leçons" de philosophie (le livre, est, il me semble, trop informel et vulgarisé pour cela), il peut positivement servir d'initiation à certaines personnes jusque là passées à côté de ce petit monde merveilleux qu'est la pensée, comme c'est le cas pour plusieur des précédents commentateurs. Le contraire aurait été dommage.

En résumé, je pense que ce livre a su trouver son public. Bien sûr, on peut regretter qu'il faille simplifier les grandes idées philosophiques à l'extrême pour révéler leur intérêt au plus grand nombre, mais, si ce livre peut pousser quelques-uns de ces lecteurs à acquérir une connaissance plus poussée des penseurs et des idées dont il parle, alors pourquoi s'en priver ?

Neko - Paris - 36 ans - 20 août 2006


Bof... 2 étoiles

J'ai tenté de lire "le monde de Sophie" l'an dernier. Le mélange roman/traité de philosophie me paraissait intéressant et j'ai suivi avec plaisir les premières leçons.
Et puis, très vite, j'ai trouvé les fameuses leçons de plus en plus longues et indigestes, en même temps que la partie "roman" était plate et inintéressante.

J'ai fini par abandonner au bout d'une centaine de pages...

Si des lecteurs ont pu s'intéresser à la philosophie grâce à ce livre, c'est super. J'aurai aimé que cela fonctionne avec moi...

Margarita29 - - 55 ans - 21 avril 2006


Génial 10 étoiles

Un livre idéal pour accroître sa connaissance de la philosophie de façon passionnante. Car Le MDS est bien plus qu'un "cours" de philosophie répétitif, grâce à une intrigue mise en parallèle où Sophie est l'héroïne. Les faits étranges qu'elle rencontrent et ses recherches pour découvrir le mystérieux expéditeur vont nous révéler une géniale mise en abyme.
N'étant pas spécialiste en philosophie, je ne peux pas émettre un jugement quant à la présentation des philosophes, mais j'ai vraiment a-do-ré ce grand roman, bien écrit, clair et captivant.

Shayne - Sambreville - 42 ans - 7 octobre 2005


La philosophie de façon ludique 8 étoiles

Voilà un livre qui permet à chacun de faire ses premiers pas dans le monde de la philosophie de façon ludique. Ici, l'abstrus et le sibyllin - trop souvent présent dans l'univers de la pensée - laissent la place à un compte-rendu clair de l'histoire de la philosophie, dont la simplicité ne l'empêche en rien de rester fidèle à la réalité des faits et des raisonnements.

Mais Le monde de Sophie, c'est aussi une fiction où le rationnel et le raisonnable cèdent petit à petit face à l'irrationnel et l'incohérence, et où finalement la plus incroyable fantaisie s'impose, omnipotente, suscitant chez le lecteur la perplexité, puis l'étonnement, avant de le captiver définitivement.

Au final, la riche simplicité de l'ouvrage - qui démontre plus une certaine capacité d'empathie de la part de l'auteur qu'une quelconque incompétence dans le domaine traité - ainsi que la "magie" qu'il opère sur le lecteur en font un livre qui a toutes les chances de plaire à son lectorat.

Mr Seldon - Grenoble - 39 ans - 5 octobre 2005


oorange 8 étoiles

je ne l'ai pas fini (il est quand même assez gros!) mais je le trouve très chouette. Je m'intéresse beaucoup à la philosophie depuis que je l'ai commencé. Je trouve que c'est vraiment quelque chose d'important et d'intéressant. Mais à mon âge, je n'ai pas encore de cours de philosophie! C'est donc pour moi une première approche bien réussie. Revenons-en au livre. Si je l'ai tant aimé, j'aurais pu lui mettre 5 étoiles. Mais, d'après moi, il n'y a pas de livre parfait, et de plus, bien que la philosophie m'intéresse beaucoup, je trouve qu'il n'y a pas une grande place pour l'histoire. Et un auteur doit raconter une histoire et pas donner un cours. C'est parfois embêtant (c'est peut-être dû à mon âge) quand on en est à la 10 ème page de cours, qu'on tourne la page, et qu'on voit que ce n'est pas encore fini. C'est un peu déprimant, surtout quand on veut savoir qui est cette fille inconnue (je n'en dis pas plus pour ceux qui n'ont pas lu). Bref, je retourne dans ce livre très intéressant et je le conseille à ceux qui ne l'ont pas encore lu! (petit conseil: ne pas lire avant de dormir ou on ne comprend rien et on confond Socrate et Aristote!)

Ooorange - - 32 ans - 19 septembre 2005


Pédagogique avant tout 8 étoiles

Selon moi, Le Monde de Sophie n'est ni un roman, ni un traité de philosophie. C'est avant tout un outil pédagogique permettant de rendre la philosophie accessible à des gens qui n'y connaissent rien. C'est en tout cas dans cet état d'esprit que j'ai abordé ce livre au début de mes études, notamment pour préparer un examen de philo dont le cours était particulièrement indigeste.

Ce livre est composé d'une succession de fiches qui résument les grandes idées des principaux philosophes en termes accessibles. L'histoire de Sophie sert de crème liante entre ces différentes fiches permettant d'alléger la lecture et la rendre plus digeste.

Pour ma part, j'ai un peu mieux compris la philosophie suite à la lecture de ce livre (et j'ai réussi mon examen... ;-) ) et il m'a donné l'envie de m'intéresser davantage à certains auteurs. J'estime donc que l'objectif du livre est atteint.

Mieke Maaike - Bruxelles - 51 ans - 13 août 2005


bon pour la culture 7 étoiles

je n'ai toujours pas fini ce livre, car il demande une forte concentration, mais c'est un livre qui nous apprend beaucoup sur l'évolution de la pensée philosophique.

Fan1315 - - 37 ans - 12 août 2005


Un bon souvenir de terminale 8 étoiles

Il est sorti l'année de ma terminale, et je l'ai avalé comme un roman. L'intrigue est assez plate et terne, la fin assez franchement décevante, mais ces espèces de fiches qui entrelardent la trame sont très claires.

C'est un ouvrage pédagogique et assez amusant.

Veneziano - Paris - 47 ans - 6 août 2005


populariser la philo? 7 étoiles

J'ai lu avec plaisir "Le Monde de Sophie"... lorsque je l'ai lu j'allais entrer en term. L , je ne connaissais donc rien à la philosophie et je dois avouer qu'il m'a même aidé!
L'écriture de Gaarder est fluide ... il arrive à nous garder en éveil jusqu'au bout. Le caractère imaginaire ou du moins irrationnel qui règne dans le récit rend les thèses des différents philosophes présentés moins difficiles à avaler...
Presque "un coup de maitre", qui peut peut-être aider à populariser la philosophie?

Azerty61 - normandie - 37 ans - 5 août 2005


j'ai adoré! 10 étoiles

Un livre très simple qui s'offre à tous. Un auteur bourré de talent pour nous transmettre à travers l'histoire de la petite Sophie, quelques notes de philosophie.
Courez l'acheter!!! Vraiment!

Dedel - - 36 ans - 23 juillet 2005


Le monde de Sophie 5 étoiles

Je n'ai pas aimé ce livre, ou alors très moyennement...

D'abord d'un point de vue purement romanesque, je l'ai trouvé mauvais, indécrottablement mauvais, une intrigue bidon, des personnages vides et stéréotypés, bref c'est pas folichon...

D'un point de vue purement philosophique maintenant, eh bien c'est sûr qu'il se révèle être un bon outil de base pour le néophyte, mais j'ai trouvé tout de même que certaines pensées se voient trahies par un trop plein de vulgarisation..

Je pense par exemple à Hegel, résumer sa philosophie, c'est prendre un double risque : soit dénaturer sa pensée par excès de simplification, soit la rendre incompréhensible au néophyte par souci d'être complet. Je pense que la chose à faire suite à la lecture du monde de Sophie c'est de se documenter plus en détails sur les auteurs en question... Et c'est très bien qu'il puisse amener certains à faire cette démarche... Mais moi, il ne m'aura pas totalement convaincue...

Neithan - - 37 ans - 19 juin 2005


Un must 9 étoiles

Je comprends que les avis soient partagés. Personnellement, j'ai a-do-ré !
Le livre est long, c'est vrai. Et c'est un atout quand on éprouve autant de bonheur à sa lecture.
Le conseil, à mon avis, que l'on peut donner est celui-ci : Commencez ce livre, et s'il ne vous plaît pas, posez-le (le style ne varie pas au fil des pages, on est donc averti dès le début). Mais si vous aimez, attendez-vous à un authentique plaisir.

Bernard2 - DAX - 75 ans - 26 mai 2005


pas si mal 7 étoiles

ce livre m'avait été conseillé par ma prof de latin au collège, et je l'ai lu mais juste pour lui faire plaisir ( elle m'avait offert le livre j'avais pas trop le choix) mais au final bien que pour moi, il fasse 150 pages de trop, il est pas mal, il fait passer les idées philosophiques "en douceur" à travers un bon récit.
je l'ai lu trop tôt! en troisième, 14 ans c'est un peu jeune, mais maintenant que je fais de la philo, je me dis qu'il peut être pas mal, (mieux que nos cours en tout cas!^)
c'est pour ça que je lui accorde une note très correcte et que je désapprouve les très mauvaises notes qui lui ont été données au début de cette page!

Sefann56 - Locminé - 37 ans - 15 avril 2005


Il y a mieux ! 5 étoiles

Bon, ce livre se lit, mais c'est franchement pour "aborder" poliment la philosophie... et se rendre compte que ce n'est pas une bête qui mord. Quant à mordre à cet hameçon ?

MOPP - - 88 ans - 12 avril 2005


Pas si mauvais que certains voudraient le faire croire.. 8 étoiles

D'accord Le Monde de Sophie n'est pas un livre de philosophe, Jostein Gaarder n'est pas Nietzsche -et heureusement. Je trouve que ce livre est intéressant. Il donne un aperçu de la philosophie, à travers les auteurs et les notions, en faisant une chronologie des doctrines qui, à défaut de faire de nous des philosophes, nous informe sur l'histoire de cet art/science. Mon professeur de philo m'a dit que "c'était de la merde" (je l'avais lu 3 ans avant d'arriver en terminale et j'avais donc mon propre avis sur la question), je retrouve pourtant dans son cours la même chose que dans le monde de Sophie..

Alice3 - Nîmes - 36 ans - 11 avril 2005


Philo pour les nuls !! 8 étoiles

Moi ce livre m'a paru plutôt sympa . Ayant fait des études scientifiques les cours de philo me servait plutôt à terminer les devoirs de math ou physique. Depuis à chaque fois que j'avais un livre de philo entre les mains je le lâchais assez rapidement tant le langage me paraissait hermétique.
Le monde de Sophie m'a permis de renouer avec la philo alors même si la présentation des penseurs est réductrice elle donne au moins un bon point d’entrée aux autres livres de philo.

Doms - - 68 ans - 1 février 2005


bof... 1 étoiles

Le monde de Sophie m’a beaucoup déplu je vais le dire en trois mots... : long, long et re-long....
Long ? Mais oui long car ce livre donne l’impression d’un concentré de cours de philosophie à avaler d’une traite... l’intrigue en est quasiment délaissée !!! On en vient d’ailleurs à passer les passages « d’histoire-philosophique-soporifique-à-mourir-et-ennuyant-au-point-lire-le-rouge-et-le-noir » voilà mon seul point de vue sur ce livre... et c’est tellement dommage... l’histoire partait si bien l’intrigue était si bien ficelée !!! Cette histoire de fille qui reçoit le courrier d’une autre et qui se sent surveillée...
En gros le mot de la fin est : What a pity !

Shuwoman - - 35 ans - 18 décembre 2004


un pas pour entrer 7 étoiles

J'ai lu "Le Monde de Sophie" parce qu'on avait réussi à me dégoûter de la philo.
Un cours ennuyeux à mourir, un support de cours inexistant, des lectures parce qu'il faut bien...
Bref le cauchemar.
Mais je n'ai pas voulu abandonner et lorsque "Le Monde de Sophie" est sorti, j'ai lu, pas dévoré... mais lu avec plaisir.
Effectivement, la structure n'est pas des plus originale, le schéma est répétitif. Et alors ?
Le but est de nous faire prendre connaissance des grands auteurs. Il est atteint.
Je comprends que les personnes qui ont suivi des études approfondies en philo ne trouvent pas ce livre intéressant.
Moi-même quand je "maîtrise" un domaine, les ouvrages de vulgarisation m'ennuient profondément et en général ont également des erreurs.
Mais "Le Monde de Sophie" n'est qu'un moyen d'ouvrir la porte du domaine PHILO.
Ensuite... à vous de voir, d'aller plus loin et de remonter à la source des textes.
Ce que j'ai fait.... no regret.

Eowyn - - 51 ans - 29 juillet 2004


Philosophie + roman = pas mal 7 étoiles

Bon, je vais faire un peu tarte mais j'ai lu ce bouquin lorsque j'avais plus de 20 ans et je n'avais aucune connaissance philosophique (si, si, ça existe, je peux vous l'assurer; et je peux vous assurer aussi que dans trente ans, mon inculture philosophique sera la même; il faudra que je pense à m'acheter un bonnet d'âne...). Et pour cette raison, ce livre a parfaitement fonctionné pour moi : la philosophie m'est apparue un peu plus clairement, j'ai réussi à déterminer les différents courants, ce que chaque auteur a apporté,...
Bref, je l'ai trouvé très intéressant et pas si gnan-gnan. En particulier, la fin m'a beaucoup plu : je pense qu'il y a quand même une certaine profondeur.
Ce livre, d'après mon humble avis, n'est pas seulement destiné aux lycéens, ignares en philosophie, mais à toutes les personnes, de 7 à 77 ans, ignares en philosophie. Et ça se trouve...

Benoit - Rouen - 43 ans - 10 juin 2004


Vulgarisation peut-être mais qui a du bon 6 étoiles

Peut-être ce livre n'a-t-il pas plu à tous, seulement il faut s'assurer du type de lecteurs à qui il était destiné. J'ai apprécié ce livre parce que l'ayant lu il n'y a pas longtemps, mon âge était proche de celui de l'héroïne, j'ai commencé à apprendre la philosophie entre autres par ce livre. Et je pense que c'est le but que l'auteur tenait à avoir, éveiller la curiosité et le questionnement des jeunes et non pas attendre plus tard. Le bagage philosophique déposé peut paraître simplet, mais il m'a donné l'envie de m'intéresser à d'autres auteurs et de mieux comprendre certaines choses. L'histoire m'a plu et m'a rendu plus simple l'abord de certaines choses qui ne m'auraient pas tentée auparavant. Même si je ne suis pas sûre de l'apprécier autant maintenant et que je pense que je le verrais sous un certain angle, je trouve que c'est un bon début pour les jeunes et qu'il ne faut pas sous-estimer l'impact que peut avoir ce livre sur le lecteur. Cependant je précise bien que je pense que ce livre n'est pas destiné aux plus de 20 ans qui à leur âge devraient s'intéresser aux livres philosophiques d'auteurs reconnus plutôt qu'à un simple livre de vulgarisation philosophique.

Paradize - Paris - 38 ans - 16 mai 2004


Ouvrage de vulgarisation 6 étoiles

Licence de philo en poche, j'avais une appréhension à la sortie de ce bouquin, je pensais "encore un fourre-tout facile". Bon, c'est vrai, ce n'est pas un bon manuel de philo et ceux qui ont étudié les philosophes dans le texte doivent trouver ça faiblard. Certes, mais il ne faut cependant pas oublier la motivation première de l'auteur, lui-même prof de philo: rendre celle-ci accessible aux jeunes et au grand public. En gardant ça à l'esprit, alors, on peut se dire que ce n'est pas si mal que ça.

C'est un roman sur l'histoire de la philosophie, assez bien documenté. Chaque courant (ou presque) de le philosophie est présenté à l'aide d'exemples faciles, de quoi rendre cette discipline un peu moins obscure pour beaucoup sans pour autant la dénaturer. Par moments, j'ai trouvé ça simpliste (sans doute par rapport aux tonnes de pages de cours ingurgitées quelques mois auparavant), un peu court ou schématique, mais dès que je sentais la critique négative monter, je me répétais que c'était un roman avant tout destiné aux lycéens pour les familiariser à la philo et leur démontrer que celle-ci n'est pas ennuyeuse (pour ne pas dire ch...)
Objectif réussi je l'espère, ce livre a eu beaucoup de succès à sa sortie mais a-t-il aidé à faire aimer la philo? Mystère et boule de gomme.

Sahkti - Genève - 50 ans - 30 avril 2004


Une ambition louable 7 étoiles

J’ai lu le monde de Sophie il y a environ sept ans, cet ouvrage m’a immédiatement séduit. N’ayant pas fait d’études orientées vers la philosophie ni même la littérature, je fais partie de ces autodidactes curieux et passionnés. L’approche de la philosophie sous l’angle du roman me paraissait être une idée très novatrice en la matière et différente de ce que les ouvrages sur ce thème pouvaient proposer. Bien que certains fussent pédagogiquement intéressants, la majorité des ouvrages restaient à mon sens perméables à une approche « décontractée » de la philosophie et des grands courants de pensée. Avec le recul mon sentiment sur ce livre n’a pas pris une ride, je pense que c’est un excellent moyen de s’éveiller à la philosophie et de susciter en soi des questionnements sur le monde qui nous entoure. Je me souviens très bien d’une des définitions données par le précepteur de Sophie concernant le philosophe : « celui qui a gardé la capacité de s’émerveiller ». Je me suis émerveillé à la lecture de ce livre et il a contribué avec tant d’autres à forger ma conception personnelle de la vie et le sens que je lui donne. Sans pour autant le présenter comme un livre miracle recelant des vérités absolues je le conseille à toutes celles et à tous ceux qui veulent découvrir la philo en toute simplicité. La trame du roman est très prenante et plusieurs rebondissements font oublier la lenteur de l’ouvrage. J’ai lu des critiques très virulentes à l’égard du « monde de Sophie » et je ne vois pas très bien quoi reprocher à ce bouquin, il n’est pas si modeste qu’il n’y paraît, il est pertinent sur le sujet abordé et abordable par le plus grand nombre, il évite de surcroît une vulgarisation systématiquement démagogique. J’ai pensé qu’il avait eu une médiatisation tout à fait méritée. Par la suite j’ai eu l’occasion de poursuivre mes « investigations » dans le monde parfois surprenant des philosophes. A aucun moment je n’ai eu le sentiment que Jostein Gaarder avait trahi la pensée des philosophes présentés. Un livre ouvert sur le monde… et ses mystères !

Sébastien

Sebastien - - 58 ans - 12 mars 2004


dur dur !! 8 étoiles

Vous êtes très dur....
Peut-être n'avez vous pas accroché au livre mais c'est pas une raison pour le détruire ainsi. J'ai adoré ce livre, peut être que c'est parce qu'il était un peu plus intelligent que les élèves qui traînent dans mon collège, mais je trouve que ce livre ouvre l'esprit . Seulement ce livre est un livre qui doit être lu au lycée ou en fac, alors, peut être que du haut de vos 36 ans et de votre incroyable culture philosophique , ce livre vous a parut enfantin !!

Pauline - - 35 ans - 4 février 2004


Piètre vulgarisation 2 étoiles

Platonov est bien sévère dans sa critique. et il a raison !
Tout d'abord, la structure de ce livre est d'une naïveté déprimante.
Chaque chapitre suit invariablement la même dynamique.
La jeune fille découvre des feuillets dans sa boîte aux lettres et, ô miracle, ceux-ci développent toujours un aspect de la philosophie qui correspond exactement à quelque chose qu'elle vient de vivre !
Quel hasard !
Tout ça est d'un téléphoné, d'un attendu !
Ensuite, il faut parler de l’aspect « cours de philo » de ce livre.
Après avoir suivi quatre années de philosophie, je peux affirmer que Jostein Gaarder simplifie tant les penseurs que non seulement leur présentation est réductrice mais que l'auteur ne leur est pas fidèle.
Qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit : je ne m'oppose pas à l’idée de la vulgarisation, au contraire.
Et si, grâce au « Monde de Sophie », certains s'ouvrent à la philo, tant mieux !
J'espère seulement que ce premier aperçu sera corrigé par des livres qui trahissent moins les penseurs…
Enfin, que dire du style ?
Bof, même sur ce point il est difficile de ressentir le moindre enthousiasme.

Saint-Germain-des-Prés - Liernu - 56 ans - 3 novembre 2002