Chaque geste que tu fais
de David Malouf

critiqué par Ellane92, le 2 juillet 2012
(Boulogne-Billancourt - 49 ans)


La note:  étoiles
introspectif, nostalgique, et un peu long
Chaque geste que tu fais est le titre de la 2ème des 7 nouvelles que comporte ce recueil. Chacune de ces nouvelles pose en thème principal le voyage introspectif. Que le héros soit un homme, une femme, adolescent ou vieillard, chacun fait une sorte d’arrêt sur image de sa vie, et s’interroge sur sa place dans le monde, au travers de son histoire, de son expérience, des relations qu’il a nouées et dénouées. Si chaque nouvelle porte une ou plusieurs problématiques principales (la guerre, l’adolescence, la folie, la relation amoureuse, la musique, la complétude, l’incompréhension…), chaque être rencontré au fil de ces pages se demande d’où il vient, ce qu’il est, rarement où il va, ce qu’il laissera derrière lui à son départ, sa place dans l’espace, dans le monde, dans son rapport à l’autre...

Il y a quelques jolies histoires, de belles réflexions, quelques passages magnifiquement écrits, des façons de présenter les choses intéressantes. L’auteur écrit de longues et belles phrases très travaillées. Les paragraphes sont parfois, rarement, entrecoupés de quelques phrases très courtes et percutantes, qui rythment un peu le récit. C’est plutôt un beau livre, intéressant et riche, mais finalement un peu long ; les cheminements des protagonistes, souvent assez proches les uns des autres, ont fini par me lasser. Il faudrait peut-être lire les nouvelles non pas à la suite les unes des autres, mais une de temps en temps, pour plonger dans le paysage australien et savourer la nostalgie qui découle de ces jolies histoires.