Le jeu de l'envers
de Antonio Tabucchi

critiqué par Veneziano, le 30 juin 2012
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Des nouvelles mélancoliques
Antonio Tabucchi cultive un goût pour l'énigme, le mystère et la mélancolie, que viennent alimenter la peur, le remords, les regrets. C'est ce qui transparaît dans l'annonce du décès d'une grande amie qui s'avère avoir joué un rôle et été quelque peu différente de son image ; ou quand une jeune femme fait la connaissance d'une grande bourgeoise française qui la teste intellectuellement et culturellement ; ou d'un jeune Portugais venu dans une colonie africaine faire des recherches ; ou d'une jeune femme se souvenant d'un enfant malade très affectueux.

Ces nouvelles sont empruntes de métaphysique, d'interrogations amères posées avec finesse. Ca n'est pas très gai, on ne s'y esclaffe pas, mais ces écrits offrent la possibilité à la lectrice et au lecteur de prendre du recul sur le sens des souvenirs marquants, des émotions qui durent en mémoire, des rencontres déterminantes, du sens de la vie.