Le lien maléfique
de Anne Rice

critiqué par Pendragon, le 25 octobre 2002
(Liernu - 54 ans)

La note: étoiles

Premier Grimoire

Etant donné que j'ai lu les trois tomes d'affilée, mon propos sera un peu influencé par la lecture des deux autres.
Alors, de ce premier tome, que dire? Il nous plonge dans un univers tout à fait normal, un univers que nous côtoyons tous les jours, si ce n'est qu'il existe des gens qui possèdent un don extraordinaire, ces gens font partie (en l'occurrence) d'une famille unique, les Mayfair. On y croit, tout est décrit avec la plus parfaite minutie, tout concorde pour faire de ce milieu un milieu "banal", normal et complètement en symbiose avec ce que tout un chacun connaît.
L'histoire de ce premier tome est celle de Rowan, la plus puissante des sorcières... et celle qui ignore tout de sa famille et de ses origines. Les circonstances - ou l'esprit Lasher - l'amèneront à revenir vers la Nouvelle-Orléans et vers sa famille, ses secrets, ses drames, ses intrigues, ses meurtres, ses incestes... et ses fantômes !

Ce premier tome permet également l'introduction du Talamasca, un "ordre" puissant qui suit les phénomènes paranormaux depuis près de deux millénaires et qui s'intéresse dès lors aux "Sorcières Mayfair".
Le tout est distillé dans un style magnifique qui reste comme une empreinte aux tréfonds des neurones de ceux qui prennent réellement la peine de se plonger dans cet univers qui décrit une autre réalité, qui se voudrait tangible si seulement...
Anne Rice nous a concocté ici un chef-d'œuvre qui restera longtemps comme un livre de référence pour tout ceux qui veulent encore croire qu'il existe autre chose, ailleurs. Bien sûr, c'est de la fiction, bien sûr, comme les vampires, on ne peut, on ne veut y croire; mais ici, il ne s'agit que de phénomènes paranormaux... et ça, on sait qu'ils existent...

Du lourd
Voici en 762 pages écrit serré l'histoire des treize sorcières mayfair et de la relation qu'elles entretiennent avec Lasher, un être fantomatique. Le ton est toujours aussi réussi : une histoire bien ficelée qui même horreur, science, art, amour, famille et les sens bizarres de la Nouvelle Orléans. Si le schéma narratif est bien maîtrisé, les personnages manquent parfois de fond et d'humanité. Qui plus est, ce "premier" tome nous gratifie de quelques longueurs. J'aurai envie de lire la suite, mais plutôt par curiosité que sur la base d'un réel coup de coeur. Pour moi le plus intéressant reste Lestat, qui tel Cthulhu doit regarder et attendre quelque part... Fa - La Louvière - 49 ans - 5 avril 2012

Une authentique déception
La trame principale du roman avance avec une extrême lenteur, entrecoupée de nombreuses anecdotes inutiles : la sexualité (hétéro/homosexualité/inceste) et l'alcoolisme sont au premier plan. Concernant les détails de description, l'auteur en use et en abuse au point de se répéter lourdement. Au début, je m'impatiente et à la fin je m'endors. D'ailleurs dans la partie centrale, le dossier généalogique est absolument rébarbatif au possible, totalement dénué de style littéraire, rédigé comme un bête compte-rendu (de 300 pages tout de même). De plus, hormis quelques rares phénomènes paranormaux avec "Lasher", l'histoire de cette famille ne m'a pas intéressé et m'a semblé dépourvu de suspens. La psychologie et la personnalité des personnages est abordée avec un total détachement sans passion ni désir de transmettre quelque chose de fort. Ayant lu l'intégralité de la chronique des vampires, que j'ai adorée, j'ai eu du mal à croire, qu'il s'agissait du même auteur... Danubebleu - - 42 ans - 20 septembre 2008

excellent
Quand on ne s' y attend pas et qu'on n'est pas préparé, pas facile de suivre la généalogie des sorcières... J'ai appris plus tard qu'il existait un arbre tout fait sur le net mais à l'époque je ne le savais pas. On devinera aisément d'où vient mon pseudo LOL Mayfair - Distroff - 51 ans - 6 avril 2007

OUI!
Oui, c'est vraiment un livre génial, magnifique. Comme à son habitude, Anne Rice nous emporte dans un monde magique, tellement bien décrit qu'on a envie d'y croire. Ces sorcières Mayfair vous ensorcellent littéralement. Je suis allée à la Nouvelle Orléans sur leur trace et... la magie s'est emparée de moi... ha! ha! ha! et puis, après tout, moi aussi, je suis une sorcière... :-) Sorcius - Bruxelles - 54 ans - 26 octobre 2002