Après-midi d'un écrivain
de Peter Handke

critiqué par Lecassin, le 28 juin 2012
(Saint Médard en Jalles - 68 ans)


La note:  étoiles
Dans la lumière de décembre, en ville...
Peter Handke, un écrivain, dramaturge, réalisateur et traducteur autrichien qui ne laisse pas indifférent… et que beaucoup découvriront , comme moi du reste, en 1970 par « L'angoisse du gardien de but au moment du penalty ».

Le thème, si vraiment c'en est un, d' « Après-midi, d'un écrivain » n'est pas nouveau : la légitimité d'un écrivain à écrire…
Toute l'originalité de ce court texte vient de la façon d'écrire et de son vecteur : une « promenade » à travers la ville, dans la lumière de décembre ; comme une tentative d'immersion dans le réel.

On voit le personnage principal, un écrivain, au moment où il quitte sa table de travail - comme à regret et non sans un retour précipité pour changer un mot de son texte en cours - pour une promenade en solitaire à travers la ville. Confronté à la réalité du monde extérieur et à la perception doucement réveillée qu'il en a, l'écrivain sort progressivement de l'état de quasi léthargie dans lequel le plonge l'écriture de son œuvre alors que s'opposent en lui la tentative d'aller vers les autres et son incapacité à communiquer.

Un court texte qui ne manque pas de rappeler certains écrits de Hamsun, voire de l'immense Zweig…