Des rapports étranges
de Philip José Farmer

critiqué par CC.RIDER, le 26 juin 2012
( - 66 ans)


La note:  étoiles
De la SF et du fantastique
Sur la planète Baudelaire, Eddie se retrouve prisonnier d'une plante géante douée d'intelligence et dont la consistance est celle d'une poitrine féminine. Pour qu'elle donne naissance à ses filles, sortes de gastéropodes sans coquille, le captif devra déchirer sa papille de conception à l'aide d'un cutter... Sur Abatos, le père Carmody et Monseigneur André rencontrent une sorte de géant biblique qui se nomme lui-même « Père ». Il s'estime créateur de tous les êtres vivants de sa planète dans la mesure où il fait ressusciter les morts en plongeant leurs dépouilles dans le creux des arbres à gelée et où il n'autorise aucun procédé de procréation classique... Pendant la guerre, un sous-marin torpille et envoie par le fond un paquebot puis repêche Jones, grand spécialiste en électronique. A bord de cet engin, tout semble automatisé. Un dialogue surréaliste s'engage entre le prisonnier et la machine qui l'a capturé... Sur Mars, Lane, parti en mission un an pour explorer les célèbres canaux, rencontre Martia, une belle martienne pacifique et asexuée...
Un ouvrage regroupant quatre courts romans (ou novellas) dont trois sont de pure science-fiction et un de fantastique et anticipation. La nouvelle la plus passionnante et la mieux réussie est évidemment « La mère » avec cette étrange matrice-plante. « Le père » dérive un peu trop à mon goût dans les discussions théologiques fumeuses avec thèse, antithèse et synthèse. « Le fils », avec son histoire de sous-marin est intéressant mais son style différent et sa fin « téléphonée » détonne un peu. Quant à la dernière, elle a le mérite de présenter un monde imaginaire et un mode de reproduction fort surprenant. L'ensemble est un peu disparate, mais il mérite le détour ne serait-ce que pour « La mère », placée en tête, qui est un véritable petit chef d'oeuvre à elle seule.