La Bourse
de Honoré de Balzac

critiqué par Exarkun1979, le 21 juin 2012
(Montréal - 45 ans)


La note:  étoiles
La Bourse
Hyacinthe est un peintre qui a quand même une certaine renommée. Un jour, après avoir perdu connaissance, il est secouru par ses voisines. Il tombe amoureux de la fille, Adélaïde. Pour se rapprocher d'elle, il décide de faire le portrait de la mère. Il commence donc à les côtoyer et lors d'une soirée, il se rend compte que sa bourse a disparu. Ses soupçons vont directement vers les deux femmes.

C'est un bon petit roman agréable comme Balzac sait en faire. Comme à ses habitudes, l'histoire est teintée d'un nouvel amour qui est remis en doute à cause d'un événement quelconque. Il n'y a que la fin qui change à chaque fois. C'est comme ça que Balzac étudie l'être humain.
Une très belle nouvelle 9 étoiles

Avec ce titre de « La bourse », j’ai cru commencer à lire une nouvelle avec pour thème principal ou toile de fond la Bourse, celle de la finance ou du commerce. Mais plus je lisais, plus j’avais l’impression que je m’éloignais de ce que je m’étais figuré. À la fin, il n’était plus question de la Bourse mais d’une bourse ordinaire, celle où l’on met son argent pour ses frais quotidiens et qu'on porte sur soi.

Et de fait, cette bourse, qui donne le titre à l’œuvre, en est l’élément qui sera à la fois déclencheur des doutes d’un peintre sur la probité de ses deux voisines, une mère et sa fille dont il est tombé amoureux, et rassérénant sur cette même probité et sur l’amour que la jeune fille lui porte.

Une très belle nouvelle, douce, charmante, humaine, bien humaine avec une jolie fin, une nouvelle qui a été agréable à lire, pour l’esprit et pour l’âme. Une leçon de morale aussi, qui est celle-ci : les apparences sont souvent trompeuses, et aussi : il faut se faire son opinion par soi-même et non se laisser influencer par les préjugés des autres.

Car Balzac a parfaitement construit sa petite histoire bien millimétrée, de telle manière qu’on doute avec le héros principal si les femmes qui habitent en dessous de son cabinet de peinture, si elles sont vénales ou honorables. Le voile n’en sera levé qu’à la toute fin, pour son plus grand bonheur et le nôtre ! Je classe cette nouvelle parmi l’un de ses meilleures.

Cédelor - Paris - 52 ans - 15 octobre 2024


Une belle histoire 7 étoiles

Un jeune artiste peintre, Hippolyte Schinner, se noue d'amitié avec ses voisines, une mère et sa fille. Il est même très attiré par la jeune fille. Un jour sa bourse disparaît.
Balzac écrit aussi de jolies histoires avec des morales charmantes.

personnages :
Hippolyte Schinner, peintre
Mme Schinner, fille-mère, mère du peintre Hippolyte Schinner
Adélaïde Leseigneur de Rouville
Jean-Jacques Bixiou, caricaturiste
Joseph Bridau, peintre
Chevalier du Halga, ami de la baronne de Rouville
Comte de Kergarouët, amiral

Monocle - tournai - 64 ans - 25 août 2020


Des personnages attachants 8 étoiles

On retrouve le jeune peintre de 25 ans, Hippolyte, inanimé dans son atelier. Inquiètes, Adélaïde et sa mère, ses deux voisines s'occupent de lui et le soignent. A sa grande surprise, Hippolyte se réveille chez ces deux femmes et découvre un appartement qui en dit long sur ces dames : un peu vieillot, des éléments qui se veulent luxueux, mais qui ne font que mettre en exergue l'usure et le mobilier abîmé. Le charme d'Adélaïde ne laisse pas le jeune peintre insensible, mais malheureusement la disparition de sa bourse sèmera le trouble sur cette relation affective naissante. Qui l'a volée ? Sont-ce ces dames qui ont pris soin de lui ? Tous les racontars sur ces deux femmes sont-ils vrais ? Sont-elles de petite vertu et fort intéressées par l'argent ?

Un roman, ou plutôt une nouvelle, réaliste qui permet une intrusion dans l'intimité de ces personnages. La pauvreté et la rumeur sont leurs principales ennemies.

Pucksimberg - Toulon - 44 ans - 2 juillet 2012