Franc-jeu
de Bill James

critiqué par Pietro, le 20 juin 2012
( - 44 ans)


La note:  étoiles
Un polar classique à la narration trop lente
Trop mou: voilà le premier commentaire qui me vient à l'esprit à la lecture de ce polar.
Et ensuite, ce polar sorti en 1989 a mal vieilli et repose sur une trame beaucoup trop classique. Sans surprise.
Certes, l'analyse des rapports entre flics et voyous est réaliste et pertinente; En effet, le britannique Bill James s'attache à montrer, de façon intelligente, que tout n'est pas tout blanc ou tout noir, et que personne, que ce soit du côté du (supposé) bien ou du côté du (supposé) mal, ne joue franc-jeu.
Chacune des forces en présence (police contre gangs, gangs contre gangs, et même parfois police contre police) cherche à anticiper les évènements futurs, en obtenant des informations par tous les moyens. Chacun cherche à tirer son épingle du jeu, sans scrupule, dans une société dominée par la corruption et la violence.
Le policier Colin Harpur, héros récurrent de l'auteur, est alerté par son informateur habituel, Jack Lamb : une nouvelle guerre des gangs s’annonce, un homme a disparu - probablement assassiné - et l’épouse de son chef Desmond Isles, qui fuit l’échec de son mariage dans les bras d’un jeune truand, Ian Aston, est sans doute mêlée à l’affaire.
Le sujet reste intéressant, mais la narration est trop lente à mon goût, il y a un déséquilibre entre la réflexion et l'action, au détriment de la seconde. Même si cette réflexion est réaliste, et pertinente.
Bill James a écrit de meilleurs romans, notamment le superbe Retour après la nuit.