Il est vrai que Gerhard Richter a connu des périodes assez marquées : il a ainsi émis des tableaux inspirés de photographies, des portraits ou des clichés de reportage, des grandes surfaces abstraites très colorées, à mi-chemin entre Pollock et Olivier Debré (à mon sens), et des grandes formats de nuances de gris, rappelant Soulages pour le monochrome en nuances et Olivier Debré pour l'étalement.
Récemment, il a été influencé par les effets de miroir et l'infographie.
Au début de sa carrière, il a entretenu des échanges contradictoires, dans tous les sens du terme, avec Marcel Duchamp : il s'est inscrit en faux dans le processus de déconstruction de ce dernier, pour recomposer.
Cet artiste fait réfléchir sur le processus créatif, les procédés stylistiques utilisés dans le dernier tiers du XXème siècle et au début du XXIème. L'oeuvre est suffisamment hétéroclite pour, à la fois, déconcerter et plaire tour à tour. Chacune et chacun sera sensible à une part de celle-ci.
Cet artiste est riche, assez complexe, presque toujours novateur, et sait s'adapter à son temps. C'est une assez belle découverte que je viens de faire.
Veneziano - Paris - 47 ans - 13 août 2012 |