Paroles indiennes
de Edward Sheriff Curtis

critiqué par Plume84, le 19 juin 2012
(Vecoux - 40 ans)


La note:  étoiles
Les "paroles" d'une civilisation disparue qui résonnent encore dans nos têtes
Le souvenir de la lecture de ses textes est resté, inébranlable, gravé dans ma mémoire. Les Amérindiens étaient sans doute les plus grands philosophes de leur temps. Ils ne cherchaient pas à comprendre l'homme en tant qu'être supérieur parmi les autres, mais ils souhaitaient vivre en harmonie avec la Nature, sans la dénaturer et en respectant ses équilibres.
Ces écrits devraient être lus par tous car ils font partie de la mémoire collective et constituent, sans aucun doute, une part de la solution qu'il nous reste à construire ensemble.

Photographies mises en regard des textes:
Edward S. Curtis (1868 - 1952) a parcouru, de 1896 à 1930, l'Amérique du Nord, de l'Ouest du Mississippi à l'Alaska, afin d'immortaliser ce qu'il considérait comme une race en voie d'extinction. Il a ainsi offert aux générations futures près de 40000 clichés d'une civilisation mourante, victime d'un génocide dont on connait aujourd'hui l'ampleur et l'inhumanité.

"Qu'est ce que la vie?
C'est l'éclat d'une luciole dans la nuit.
C'est le souffle d'un bison en hiver.
C'est la petite ombre qui court dans l'herbe
et se perd au coucher du soleil."
Crowfoot, chef blackfeet (1821 - 1890)

"Les Blancs se sont toujours moqués de la terre, du daim ou de l'ours. Quand nous, Indiens, tuons du gibier, nous le mangeons sans laisser de restes. Quand nous déterrons des racines, nous faisons de petits trous. Quand nous construisons nos maisons, nous faisons de petits trous. Quand nous brûlons l'herbe à cause des sauterelles, nous ne ruinons pas tout.
Pour faire tomber glands et pignons, nous secouons les branches. Nous n'utilisons que du bois mort. Mais les Blancs retournent le sol, abattent les arbres, massacrent tout. L'arbre dit: "Arrête, j'ai mal, ne me blesse pas." Mais ils l'abattent et le découpent en morceaux. L'esprit de la terre les hait. Ils arrachent les arbres, la faisant trembler au plus profond.
Comment l'esprit de la terre pourrait-il aimer l'homme blanc? Partout où il la touche, elle est meurtrie."
Une vieille femme wintu

(http://biblioplume.blogspot.fr/2012/06/…)