Le fond de la bouteille
de Georges Simenon

critiqué par Catinus, le 11 juin 2012
(Liège - 72 ans)


La note:  étoiles
Culpabilité ?

Ce roman de Simenon se déroule chez les cow-boys. Oh ! pas ceux de la ruée vers l’or, non, plutôt des rentiers, un ou deux attorneys, quelques uns encore qui sont tombés sous le charme de l’Arizona, mais c’est un bouquin de cow-boys avec chevaux, révolvers et ranches.
Un inconnu se présente chez P.M. et sa femme Nora. Un certain Donald ou Eric c’est selon. Y a pas à dire mais P.M. et Donald se connaissent bien. Très bien même. Donald doit absolument traverser la Santa Cruz pour se rendre au Mexique. Le problème c’est que la rivière est en crue, impossible de la traverser.
On y boit beaucoup dans ce roman, des cocktails, du whisky, de la bière. Il y a bien une raison … Bientôt ce sera la chasse à l’homme à cheval et avec des chiens …
Simenon a le don prodigieux de déranger. Pourquoi faut-il absolument que P.M. aide Donald, jusqu’à prendre de très grands risques ? C’est bien ce qui m’inquiète, très personnellement. On me reproche, par exemple et entre autre, de ne pas avoir l’esprit de famille, du tout. Aiderais-je mon frère comme le fait P.M. ? Tel est la question … qui ne se pose pas vu que je n’ai pas de frère …
Donc une fois de plus un roman très dérangeant de la part de mon auteur favori.

Extraits :

- C’est que ces femmes-là sont dressées en esclaves, esclaves de leurs parents, de leurs petits frères et petites sœurs d’abord, puis du contremaître, du patron, de celui qui les paie, esclaves enfin du mari et des enfants.