Cette BD est la première oeuvre de collaboration cosignée par Pratt et Manara, qui se connaissaient depuis longtemps et étaient des amis proches. Manara considérait Pratt un peu comme son père spirituel.
Le scénario (cf la critique principale) est intéressant et fouillé, car Pratt connaît très bien cette période de l'histoire américaine (il a même écrit un long roman dont l'action se déroule à cette époque). Néanmoins, je le trouve par moments un peu convenu et prévisible, et aussi trop fortement plagié sur "La lettre écarlate" de Nathaniel Hawthorne, que j'avais lu avant de lire la BD.
Le dessin de Manara est magnifique, même si c'est plutôt en noir et blanc qu'il révèle toute sa splendeur (voir la série des Giuseppe Bergman). Les femmes sont effectivement mises en valeur : Pratt a pris soin d'offrir à Manara quelques scènes où il pouvait laisser libre cours à son inspiration (et que Manara aurait dû réfréner un peu car la BD mérite largement mieux qu'un simple classement "BD pour adultes") !
Eric Eliès - - 50 ans - 31 mai 2012 |