J'ai mal à mes ancêtres : La psychogénéalogie aujourd'hui
de Catherine Maillard, Patrice Van Eersel

critiqué par Ellane92, le 21 mai 2012
(Boulogne-Billancourt - 49 ans)


La note:  étoiles
La psycho généalogie en France
Ce livre regroupe les entretiens de 7 acteurs majeurs et précurseurs des courants dits de « psycho-généalogie » en France. Au travers de ces 7 entretiens, chaque interviewé retrace sa démarche, l’origine de la prise en compte de la généalogie dans son approche thérapeutique, et nous explique sa pratique en l’illustrant au travers d’exemples issus de cette pratique.

Ce n’est pas un ouvrage sur la psycho généalogie, mais le parcours de 7 individus qui ont ajouté cet outil à leur pratique thérapeutique, quitte à en laisser tomber Freud et compagnie pour en faire leur cadre thérapeutique principal. Du coup, c’est intéressant, car il s’agit de 7 personnalités différentes, qui ont chacun un parcours, une histoire, une « approche » et des « outils » particuliers (par exemple, les constellations familiales, l’arbre des ancêtres…).
La lecture des entretiens implique de connaitre un minimum ce qu’est la psycho généalogie, ses principaux courants et méthodes, parce que le livre ne revient pas sur ces concepts.
Personnellement, je trouve dommage qu’il n’y ait pas de conclusion à l’ouvrage. On nous livre les entretiens, et puis une liste de sites internet des personnes qui ont témoigné, et basta. Il manque à mon gout un positionnement de ce courant dans la psychologie et la psychanalyse traditionnelles, des informations sur la complémentarité des méthodes psycho généalogiques et des autres thérapies « psycho ». J’ai apprécié la liberté de parole associée à chacune des interviews, et l’émergence des différences entre les différentes écoles évoquées. Je trouve par contre dommage que les personnes interrogées se limitent à évoquer les pères fondateurs de la psychanalyse au travers de leurs manques (du type : « Freud ne s’est pas intéressé à la famille ») mais jamais de leur apport, et sans positionner leur doctrine par rapport à celles existantes (par exemple, on nous explique à plusieurs reprises que « l’inconscient familial » n’est pas « l’inconscient collectif » tel que défini par C. G. Jung, mais personne n’explique quelles sont les différences, les ressemblances, le positionnement de l’un par rapport à l’autre, etc…).