Volte-face
de Michael Connelly

critiqué par Olivier-charly, le 21 mai 2012
(Lyon - 56 ans)


La note:  étoiles
Un peu beaucoup déçu...
Volte Face est donc notre livrée annuelle de Connelly et met cette fois en scène conjointement ses 2 héros de prédilection : Harry Bosch et Mickey Haller, respectivement Inspecteur et Avocat à LA (1/2 frères aussi accessoirement)

Ils vont faire ici équipe (dans le cadre d'un procès d'une affaire criminelle remontant à 1986 de meurtre d'une fillette de 12 ans), l'un comme procureur (inédit pour Haller) et l'autre comme enquêteur (notre Harry préféré).

Un chapitre chacun en alternance donc pour une enquête qui se situe à la fois dans le passé (témoins de 1986...) et dans le présent (l'accusé sous surveillance présente un comportement douteux).

Bon je ne déflorerai pas l'intrigue mais globalement on reste clairement sur sa faim dans ce bouquin.. pas de réelle idée scénaristique hormis une seule qui va faire pencher la balance du 'bon' côté au procès, une fin en queue de poisson avec des questions sans réponses... bizarre et inhabituel de la part de Connelly... à moins qu'il n'y ait une suite ??

J'ai fini le bouquin perplexe et un peu déçu donc... Connelly est normalement le roi de l'intrigue complexe où chaque détail a son importance et où rien n'est laissé au hasard.. ici non, des chapitres peu intéressants qui ne font pas avancer l'intrigue, un grand développement des activités 'bizarres' du suspect sans réelle explication finale...

Bref vous l'aurez compris pas-et de loin- un grand Connelly et c'est un super fan qui le dit.
24 ans après 8 étoiles

Pour moi c'est un très bon Connelly
Les deux héros demi-frères - Harry Bosch & Michael Haller - une nouvelle fois réunis pour la réouverture d'un procès 24 ans plus tard.
Malgré peut-être quelques longueurs dans les passages qui ont trait au procès, je trouve ce roman excellent, car il nous montre les rouages de la justice américaine.
Lu en un jour, 4 étoiles.

Free_s4 - Dans le Sud-Ouest - 50 ans - 2 août 2016


Deux héros récurrents pour le prix d’un 7 étoiles

Michael Connelly présente l’originalité de disposer d’un nombre conséquent de héros récurrents. Ou du moins occurrents. Harry Bosch, l’inspecteur Hieronymus Harry Bosch, est un des plus utilisés par Michael Connelly, notamment dans le cadre de romans d’enquête. Je ne connaissais pas Mickey Haller, avocat de la défense, en outre demi-frère de Harry Bosch !
Je ne connaissais pas mais j’ai fait sa connaissance puisque « Volte-face » est davantage un roman de la série « Mickey Haller », c’est-à-dire un roman basé sur la procédure d’un jugement au tribunal (aux USA, précisons !) dans lequel l’enquête elle-même n’est qu’incidente.
Mais Mickey Haller, avocat de la défense, se voit appelé à la rescousse par le Procureur du Comté de Los Angeles pour porter l’accusation, passer de l’autre côté de la barre, dans le cadre de la réouverture d’un procès pour un crime vieux de 24 ans, relancé par les progrès procurés par les analyses ADN. Contre toute attente Mickey Haller va porter l’accusation et il va choisir de se faire assister par Harry Bosch, son demi-frère, dans le rôle de l’enquêteur (c’est de la justice américaine dont il est question, encore une fois). Et voilà nos deux héros réunis !
Harry Bosch va donc devoir enquêter sur un crime commis il y a 24 ans, reprendre toute la procédure d’enquête de l’époque et tâcher d’y découvrir les faits qui nourriront l’accusation. Parallèlement, nous assistons à la mise en place de la stratégie devant le tribunal élaborée par Mickey Haller pour ne pas « rater » Jason Jessup, condamné à l’époque pour le meurtre d’une fillette et rejugé au vu des résultats de l’analyse ADN.
Ca reste prenant même si pas aussi haletant que les habituelles enquêtes d’Harry Bosch. C’est plus posé – il y a de la stratégie judiciaire à mettre en place et dont il faut tenir compte. On peut ne pas apprécier cet aspect « judiciaire » mais Connelly reste Connelly et son sens du détail et des cohérences psychologiques de ses personnages n’est pas pris en défaut.

Tistou - - 68 ans - 30 novembre 2014


Bonne ambiance de prétoire 9 étoiles

Dans ce roman, qui laisse présager une possible suite, Michael Connelly réunit deux de ses héros, à savoir Harry Bosch, inspecteur aux vols et homicides de la police de Los Angeles, et Michael Haller, habituellement avocat de la défense, mais qui pour une fois se retrouve de "l'autre côté de l'allée", et sera donc du côté de l'accusation.

En plus d'une très bonne ambiance de prétoire, l'auteur nous décrit les rouages d'un procès pour meurtre, avec tous les enjeux s'y rapportant et où la justice n'a que peu d'intérêt puisque seule la victoire d'un camp ou de l'autre importe. C'est un constat d'une terrible réalité et qui choque quand on imagine les conséquences que cela peut avoir sur la société.
Tous les coups sont permis, la moindre faille est exploitée, les frontières même de ce qui régit ces professions sont franchies sans hésitation, sans aucun scrupule, et si la loi doit être bafouée, cela n'a que peu d'importance. Seuls comptent la carrière, la renommée, l'argent, le pouvoir et la prochaine élection politique.

En dehors de cet aspect, l'intrigue est intéressante, et même si l'on sait de quel côté la balance va pencher, l'intérêt réside dans la manière dont l'auteur amène l'ensemble.

Ayor - - 52 ans - 27 juillet 2013


volte face 1 étoiles

Tout à fait d'accord avec Olivier-Charly.... Je serai plus sévère: ce livre m'a profondément ennuyé, le style est médiocre, l'auteur avait-il besoin d'argent pour nous raser avec un procès à l'américaine, genre éculé s'il en est avec des invraisemblances flagrantes, une fin expédiée en 2 pages et en plus nous laissant sur.... notre faim... Autant j'ai aimé les premiers Connelly, autant je trouve qu'il se laisse aller de plus en plus! Du coup , je relis Maupassant, quelle leçon d'écriture! Je viens aussi de lire le dernier Jonathan Coe, un délice!(évidemment ce ne sont pas des polars , mais je ne fais plus de frontière en littérature....) Donc: épargnez vos euros et vous me remercierez!

Gigi 2 - - 78 ans - 9 juillet 2012