L'Exception culturelle
de Serge Regourd

critiqué par Veneziano, le 20 mai 2012
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Diversité cultuelle et créations nationale à défendre
Les créations cinématographiques et audiovisuelles sont à exclure du libre-échange mondial, contrairement aux supports et canaux de ces médias, contrairement à tous les biens et services non culturels et audiovisuels. Ces productions qui en sont exclues, sont de type industriel, et sont des services, et non des biens.

Qu'est-ce qui justifie cette exception à la libre concurrence ? Elle est fondée sur la diversité des moyens d'expression, la diversité culturelle ; ce principe est la cause d'une restriction du libre-échange, le but étant de réduire une éventuelle suprématie audiovisuelle et cinématographique de plus en plus probable, en faveur des services et créations américaines.

Ce principe est adopté par les accords de l'Uruguay Round, du GATS, mettant sur pied l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Il justifie des quotas de diffusion, des systèmes d'aides à la création, à la projection et à la diffusion. C'est ce que fait la France pour les services audiovisuels européens, particulièrement français. La langue et la nationalité des dirigeants et principaux protagonistes servent de critères d'apparentement national.

Cette vision, vite devenue euro-centrée, voire purement hexagonale, est désormais justement par le multiculturalisme. Ce dernier a justifié l'échec de l'accord mondial sur l'investissement (AMI).
Il est régulièrement re-débattu. La discussion est donc continuellement à suivre.

Ce petit ouvrage est bien problématisé, il présente clairement les enjeux, de manière vivante, ce qui n'est pas bien dur, pour un sujet si sensible et polémique. Il est juste dommage qu'il soit si court, pour ne pas pouvoir être davantage illustré.