Sous haute tension
de Harlan Coben

critiqué par Le_squasheur, le 8 mai 2012
(Paris - 49 ans)


La note:  étoiles
Un polar un brin ennuyeux
On retrouve dans ce bouquin le héros récurrent et haut en couleurs d’Harlan Coben : Myron Bolitar. Ancien basketteur de niveau professionnel reconverti en agent de sportifs suite à une blessure, il mène des enquêtes avec humour et décontraction. Pour cela, il est aidé par son acolyte et associé Win, multimillionnaire pragmatique et dont la seule occupation véritable est de tomber les filles de plus de 1,80m et moins de 60 kilos. C’est pratique d’avoir un multimillionnaire dans son équipe, il peut affréter des jets ou des yachts dans l’heure quand le besoin s’en fait sentir. Avec Myron travaille également Esperanza Diaz, une ancienne catcheuse professionnelle, lesbienne au physique de déménageur breton bien utile pour intimider les méchants.

On s’amuse en général avec la série des Molitar mais malheureusement cet épisode traine en longueur. Il faut tourner deux cents longues pages avant d’avoir un meurtre. Auparavant, Myron enquête pour trouver qui a diffusé une méchante rumeur sur la page Facebook d’une de ses clientes, ancienne championne de tennis… Il y a mieux pour faire frémir dans les chaumières.
Et puis Myron se débat dans des soucis personnels -son père a eu une attaque, son frère a disparu- qui lui font avoir mauvaise conscience et nous font bailler.
Heureusement ça se déchaine un peu sur la fin, apparaissent des jumeaux farceurs, un duo de stars du rock qui cachent un petit secret, des mafieux patibulaires mais presque, qui sont plutôt rigolos. Et puis Myron se découvre un neveu qui devrait devenir un prochain héros récurrent de Coben.

Mon conseil donc : à lire si vous êtes fan de la série, sinon ne commencez surtout pas par celui-ci qui vous découragerait de lire les autres…
Petite tension 5 étoiles

Outre Simon Bolivar, le mythique libertador, le héros de cette série m'a bien sûr tout de suite rappelé Simon Templar; le flamboyant hors-la-loi. Enfin, jusqu'à un certain point parce que celui-ci est beaucoup moins impertinent et moins mystérieux: semble-t-il, Harlan Coben a quant à lui décidé de faire de son protagoniste une sorte de "Saint" américain, qui ne peut pas s'empêcher de vous révéler le bien fondé de ses recherches au cours de l'action et pourquoi il est si croyant en dieu et en l'Amérique (et aussi en son pote à limousine.)

Le procédé fonctionne parfois, au cours de votre lecture de LIVE WIRE vous sourirez sûrement à la manière dont ce Myron tacle par exemple les armoires à glace à cerveau minuscule qui sont payés pour appliquer une ségrégation tolérée devant les boîtes de nuit et qui ne gagneront pourtant jamais le 1/100ème du vrai salaire de leurs patrons... De nos jours, le libéralisme est en effet le vrai fascisme, celui que personne ne dénonce et qui pourtant frappe de plein fouet la diversité de notre population comme les plus pauvres sans que personne ne s'offusque une seule fois ! Et pourtant même chez les tribus les plus primitives, certains disent que la fête est un droit absolu en soi. Voire sacré.

A part ça, LIVE WIRE est bien sympathique mais juste un peu trop naïf et de nombreux passages de ce bouquin souffrent justement des tares de ses collègues du néo-polar d'outre-atlantique. Les intrigues viennent tranquillement se rajouter peu à peu à son convoi tranquille et vous avez intérêt à suivre, ici on ne plaisante pas et on règle les problèmes comme tout le monde à coup de prises de Kung-Fu et de subtiles associations mentales. Sans oublier les explications de fin très sérieuses et interminables à la bon-sang-mais-c'est-bien-sûr qui vont du fils de la cousine à la belle-mère de la concierge pour aboutir à la bonne du curé qui nous a tous empoisonnés.

Bon, en gros, Harlan Coben ne fait pas dans la dentelle et ce Leslie Charteris de mon enfance était peut-être plus finaud, avec son "Saint" à grandes dents... Et j'ajouterais qu'au moins ce dernier ne situait pas toutes ses actions à Los Angeles, USA.

Comme quoi on en apprend tous les jours, et même en lisant Harlan Coben.

Antihuman - Paris - 41 ans - 2 août 2017


Histoires de famille et enquête 7 étoiles

Nos personnages habituels sont de retour sauf que cette fois la famille de Myron est liée à l'enquête. Myron rencontre son neveu pour la première fois, et on comprendra pourquoi il n'a plus eu de contact avec son frère depuis des années. En parallèle, Myron enquête, des meurtres arrivent, Win vient à la rescousse ... le schéma habituel de la série des Bolitar. Pour une fois, c'est l'aspect familial qui est mis en avant dans cet épisode, et c'est ce qui m'a plu car on comprend mieux certaines choses. A recommander aux fans de Bolitar & co en tout cas!

Chris - Bruxelles - 50 ans - 9 février 2014


Myron grandit et mûrit 7 étoiles

ce n'est certainement pas mon préféré avec Myron Bolitar. On sent qu'il grandit, mûrit, et qu'il disparaitra peut-être bientôt.
Je suis un peu lassée de ce personnage, et comme d'habitude on est accroché par l'histoire et les personnages, mais il manque du piment habituel.

Celine12b - - 46 ans - 10 juillet 2012


Affaires de famille 4 étoiles

Où l'on retrouve le célèbre Myron Bolitar et ces célèbres associés, Win, Esperanza et Big Cindy quelques années plus tard.
Myron est toujours l'agent aussi efficace et intègre de nombreuses personnalités.
Très impliqué dans la vie de ses protégés, il ne peut faire autrement que d'intervenir quand Suzze , ancienne joueuse de tennis, enceinte de huit mois, lui demande de retrouver son mari. Lex Ryder, membre secondaire du célèbre groupe de rock HorsePower a quitté sa compagne après la réception d'un message anonyme « pas de lui ».
Myron part donc à la recherche de Lex et de l'auteur de ce message aux effets dévastateurs.
Et bien sûr, cette recherche va l'emmener très loin. Suzze était l'amie de Kitty, femme du frère de Myron, Brad, avec qui il est fâché depuis plus de 16 ans et mère de Mickey, son neveu qu'il n'a jamais vu.
Si l'humour d'Harlan Coben est toujours aussi sympathique, on ne peut qu'être déçu à la lecture de ce roman. La première moitié n'offre pratiquement aucun intérêt, avec des dialogues ineptes, du « remplissage », des très (trop) nombreux souvenirs d'enfance touchants. Faire appel aux relations fraternelles, paternelles est aussi un peu trop facile.
« -Bien sûr, même si Lex nous mène en bateau, le message qu'il t'adresse n'est pas forcément faux.
-Quel message?
-Tu te mêles de la vie des autres....
-C'est sûrement ma faute, dit Myron, pensif.
-Oh, je t'en prie.
-Quoi?
-Ta faute. Quand Kittty est allée raconter à Brad que tu la draguais, était-ce vrai?
-Non
-Bon, alors?
-C'était peut-être pour se venger
-bou...
-...hou. »
Des dialogues impressionnants! Il faut installer l'intrigue, mais à ce rythme là, on est loin d'être passionné..

Heureusement, l'action s'accélère dans la seconde partie du livre, mais encore une fois avec beaucoup de pathos, ce que personnellement, je ne recherche pas en priorité dans un roman policier.
Je suis donc très déçue par cette dernière parution où l'auteur nous prévient qu'il a déjà écrit une suite, avec la vie de Mickey, destinée aux jeunes adultes. On peut se demander en quoi les jeunes adultes devraient être moins exigeants que les plus vieux et si Monsieur Coben ne devrait pas préférer la qualité à la quantité.

Marvic - Normandie - 66 ans - 10 mai 2012