Une vie d'oiseau
de Michel Lambert

critiqué par Ddh, le 23 avril 2012
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
Il volète d'une branche à l'autre
Paul mène une vie d’oiseau : il picore à gauche et à droite, il volète d’une branche à l’autre.
Michel Lambert, journaliste, a connu le succès en 1988 avec son premier roman, Une vie d’oiseau, qui lui valut le Prix Rossel. Cet ouvrage a été réédité en poche en 2006 chez Labor. Nouvelliste patenté également, il obtient aussi dans ce domaine de nombreux prix.
Paul Ferrier, journaliste de son état dans la rubrique « littérature », vit dans son petit monde sans grand enthousiasme. Ses amours ? timide, il n’ose s’affirmer. Son job ? Il pourrait s’y épanouir mais son supérieur ne fait plus paraître ses articles. Par contre, bizarrement, les sujets qu’il développe et dicte pour Mortier, son voisin de bureau, connaissent un beau succès. Ce qui lui permet de surnager ? Des amis : Mireille qu’il aime sans pouvoir conclure, Mado et Gigi, les amis de Mireille, Nandrin, un journaliste qu’il a connu aux études, Fouchet, un peintre raté, alcoolique, époux malheureux de Mireille. Ce petit monde se réunit à date régulière pour la fête. Il reste à ajouter à l’univers de Paul Béatrice, la fille aveugle de Mortier.
Une désespérance naît de l’évolution du petit monde de Paul mais à chaque chapitre un rebondissement électrise le lecteur qui aspire à une renaissance des interlocuteurs.