Métro 2034
de Dmitry Glukhovsky

critiqué par CC.RIDER, le 19 avril 2012
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Plus cohérent et moins foisonnant que 2033
Dans le métro de Moscou où se sont réfugiés les derniers survivants de l'apocalypse nucléaire, à la station Sevastopolskaya, on attend en vain la venue d'une caravane de ravitaillement. Les responsables envoient à sa recherche une équipe de reconnaissance qui ne revient pas non plus. Que se passe-t-il ? Les stations voisines ont-elles été conquises par de nouveaux monstres mutants ? Une terrible épidémie incurable et mortelle a-t-elle sévi dans le coin ? Homère, un vieil homme qui a tout perdu et qui veut raconter dans un cahier ce dont il a été témoin, Hunter, le combattant impitoyable, l'infatigable défenseur des faibles et la jeune Sacha, la sauvageonne un peu paumée, vont tenter de résoudre ce problème...
Ce second tome de la Saga du métro de Moscou est assez différent du premier dont nous avions déjà dit tout le bien que nous en pensions. Il était difficile pour l'auteur de se lancer dans une suite qui n'en est d'ailleurs pas vraiment une puisque les deux histoires peuvent se lire indépendamment. L'effet de surprise étant passé, la description des différents univers, des différentes tribus et des différentes idéologies étant effectuée, comment renouveler l'intérêt des lecteurs ? En faisant intervenir de nouveaux personnages comme Homère, Sacha ou Léonid, le délicat flûtiste qui apporte une note poétique dans cet univers de brutes. En restreignant le cadre de l'histoire, en se focalisant sur un seul groupe, une seule partie de cet univers foisonnant et en ne faisant intervenir qu'à la marge les deux héros du premier tome. Tout cela donne un roman plus construit, plus cohérent, mais moins foisonnant et moins surprenant que le précédent. Le style est toujours excellent, très ciselé. Le discours laisse de côté le folklore politique ou sectaire pour prendre un tour plus philosophique, ce qui n'est pas désagréable. De l'horreur et du fantastique raconté avec finesse et intelligence. C'est suffisamment rare dans ce registre pour ne pas le saluer.
Une suite décevante 5 étoiles

Métro 2034, ce deuxième roman m'a vite désenchanté: plus court, Artyom n'y est plus le personnage principal, le rythme est très mauvais: haché par une alternance de scènes distinctes mettant en avant des personnages différents, et les créatures n'apparaissent plus comme un danger réel et permanent.
La lecture de ce roman m'a pris près de deux mois tellement la déception était évidente et marquante.

La saga va donc se poursuivre en 2014 avec Metro 2035 (décembre 2013 pour les Russes, si l'on en croit les références dans le jeu Metro Last Light

Livre-un-jour - - 38 ans - 9 mars 2014