Le banc de l'injustice
de Simone Gélin

critiqué par Vertigineux, le 30 mars 2012
( - 63 ans)


La note: étoiles
Un Harlan Coben à la française, très réussi.
Habitant du Bassin d'Arcachon, j'avoue avoir entamé la lecture de ce roman policier récent car l'intrigue se passait justement dans ma région.
Et bien m'en a pris, car signe imparable des bons bouquins, il s'est rapidement avéré que cesser de lire les pages de cet excellent policier devenait un véritable crève-coeur.
Victoire, 22 ans, fille d'ostréiculteur sur le Bassin d'Arcachon reste prostrée dans sa chambre depuis deux jours, refusant de communiquer et même de s'alimenter au grand désarroi de ses parents et de son frère avec lequel elle est pourtant très complice.
La jeune femme va crever l'abcès et leur avouer la raison de sa dépression.
Romain, avec qui Victoire a vécu ces derniers mois une histoire d'amour passionnée , se retrouve dans un train à destination de Montpellier où il passera le mois prochain à aider un pote qui ouvre son surf shop. Romain est déprimé, cherchant à renouer le contact avec Victoire qui est sur messagerie, persuadé au fond de lui-même que leur histoire est définitivement terminée après les évènements vécus lors de leur dernière soirée.
Une semaine plus tard, apparaît Mado, la mère de Romain qui baigne dans une inquiétude sans nom car son fils ne lui a laissé aucun message depuis 8 jours. Elle prendra à son tour la destination de Montpellier à la recherche de ce fils tant un mauvais pressentiment l'anime.
Enfin, Simon, la trentaine, policier à la Criminelle de Bordeaux sera le troisième personnage clé de ce roman policier dont je ne dirai rien de plus, ne voulant en aucun cas dévoiler cette intrigue particulièrement bien ficelée.
Comme mon titre l'indique, ce roman présente beaucoup des qualités des romans de Harlan Coben, n'ayant d'ailleurs objectivement pas grand chose à lui envier sinon sa notoriété et la machine marketing déclenchée à chacune de ses parutions.
Par contre, parce que je suis un local du lieu de l'intrigue, il faut rendre justice à Simone Gelin, les descriptions du bassin d'Arcachon sont d'un réalisme et d'une exactitude rare ne sombrant jamais dans un mélancolisme douteux.
Par ailleurs, et même si cela demeure un simple détail, tout ce roman ne recèle d'aucune inexactitude quant aux endroits cités par l'écrivain, preuve s'il en est d'un travail minutieux de son auteur.
S'il n'a rien d'incontournable, "LE BANC DE L'INJUSTICE" reste un excellent polar qui ravira les amateurs de romans policiers aux intrigues subtiles.