Faux-père
de Philippe Vilain

critiqué par CC.RIDER, le 27 mars 2012
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Tristement banal
Le narrateur, un jeune écrivain français, trompe son ennui en multipliant les conquêtes sans jamais s'attacher sérieusement. Un jour, il rencontre Stefania, une belle calabraise de Milan, qui se retrouve rapidement enceinte de ses oeuvres pour lui prouver son amour et sans doute pour tester le sien. Le narrateur se contente de rester sur une position floue, ne refusant pas franchement cet espoir de paternité et ne l'acceptant pas réellement non plus. Stefania fait comme si, le présente à ses parents, l'introduit dans une famille qui se réjouit de l'heureux événement et finit par tomber sur le journal intime de l'écrivain. Elle y découvre écrit noir sur blanc ce qu'elle redoutait. Et prend plusieurs décisions...
Un court roman sentimental sur le thème de la difficulté de l'engagement et de la prise de responsabilité pour un macho qui a toujours trouvé plus confortable de se laisser aimer sans trop se soucier des conséquences. Il va sans dire que l'indécision et la veulerie du personnage ne le rendent pas spécialement sympathique alors que la sincérité et la passion de Stefania ne peuvent qu'émouvoir même si elles la mènent à une erreur fatale. L'ennui c'est qu'on nage dans le nombrilisme, travers bien connu du roman à la française et que, pour ne rien arranger, le style de l'auteur n'est pas particulièrement fluide. Il peut aligner des phrases d'une page sans doute en hommage à Marcel Proust. Cette histoire tristement banale risque d'être aussi vite lue qu'oubliée.