Garulfo, tome 5 : Preux et prouesses
de Alain Ayroles (Scénario), Bruno Maïorana (Dessin)

critiqué par Jean Loup, le 25 septembre 2002
(Vaulx en Velin - 50 ans)


La note:  étoiles
Riante chevalerie
Merci monsieur Ayroles ! Après un quatrième volume moyen et donc décevant, on revient à un bon niveau avec ce "Preux et prouesses". Les temps morts du précédent opus sont passés à la trappe, et ce dès les premières planches qui plongent Garulfo et Romuald au beau milieu d'une horde de gardes désireux de les embrocher. Scène délirante et dynamique en diable qui renoue avec les grands moments de la série. Garulfo et Héphylie peuvent enfin se parler et la princesse semble prête à suivre son maladroit de bien-aimé... mais c'était compter sans l'intervention malencontreuse de Romuald qui, tel un Cyrano utilisant Tristan, décide de parler à la princesse avec sa voix de grenouille pendant que Garulfo (toujours sous sa forme de prince) bouge les lèvres pour donner l'illusion. Déçue par ses déclarations, Héphylie se ravise alors et demande, pour prix de son baiser, une victoire au tournoi organisé par le roi...
Les dialogues sont drôles, subtils, agréablement tournés dans un langage faussement châtié. L'humour de Garulfo est en bonne partie le fruit de ses dialogues, la patte de Maïorana se chargeant de l'autre partie : le comique visuel. Impossible de rester de marbre face à ce duo d'auteurs talentueux qui reprennent en main les rênes d'une des grandes séries humoristiques de ces dernières années.