Le roi d'Afghanistan ne nous a pas mariés
de Ingrid Thobois

critiqué par Isad, le 25 mars 2012
( - - ans)


La note:  étoiles
Produit allégé, sans matière grasse
Le livre est constitué d’un ensemble de fragments autour d’un séjour en Afghanistan où la narratrice a été professeure de français pendant 18 mois à Kaboul. Elle porte le foulard et conte les odeurs, les couleurs et la vie quotidienne sur un fond de guerre. Elle montre tout cela dans de brefs paragraphes au fil de ses constatations.
Tout est effleuré mis à part son acharnement à visiter les frontières du pays en compagnie d’un garde du corps ou de son amant. C’est ce dernier, Nathan, homme mur marié qui l’a engagé. Ils ont ressentis immédiatement une attirance réciproque. Sur place, ils vivent leur passion. Nathan ne peut pas se partager et ne dit rien de leur liaison lors de ses séjours dans sa famille. Si bien que la narratrice déçue qui avait envisagé une vie commune concrétisée par un enfant rompt son contrat et rentre en France.
Peu avant, ils ont rencontré le vieux roi d’Afghanistan qui les oubliera sitôt après.

De belles phrases qui racontent des images, le ressenti exprimé pudiquement du manque de l’être aimé en filigrane et la décision difficile à prendre face à l’impossibilité de continuer à vivre de la sorte, voilà les impressions ténues qui me restent de ce livre.

IF-0312-3858
Hymne à l'Afghanistan 7 étoiles

J’ai fait la connaissance de cette auteure à l’Eté du Livre. L’amour du voyage m’a poussée à choisir celui qu’elle avait écrit sur l’Afghanistan après m’être rendu compte de son enthousiasme pour ce pays. L’histoire en elle-même n’est pas bien passionnante : une professeure part enseigner le Français en Afghanistan et s’éprend de Nathan, un homme marié, avec lequel elle va vivre une histoire d'amour qui se dégrade. Je ne pense pas que l’originalité de l’intrigue soit le but premier de ce livre. En revanche, c’est plutôt pour la description élogieuse de ce territoire qu’il faut lire ce livre, notamment à travers la ville de Kaboul dont elle aime tous les recoins, les dangers, l’insécurité, les frontières. Elle nous dévoile les côtés positifs de ce pays où elle dit avoir trouvé l’équilibre parfait. Et cet amour inconditionnel et incontestable pour l’Afghanistan se traduit par des phrases magnifiques, dont voici un aperçu :

« à tutoyer des paysages de cette sorte, les mots se dérobent. Au faîte du plaisir, des bataillons de frissons et des larmes en ruisseaux témoignent de ce qui, catégoriquement, se refuse à former une phrase…Je supplie la vie de faire une pause, et l’univers de cesser un instant de tourner : on ne prête jamais à la beauté du monde l’attention qu’on lui doit. » Une écriture merveilleuse qui a elle seule vaut la lecture de ce roman, le voyage en Afghanistan en prime !

Psychééé - - 36 ans - 12 juin 2013


Trop confidentiel 5 étoiles

Les belles phrases, c'est bien. Encore faudrait-il qu'elles aient un sens pour ceux qui lisent et pas seulement pour celle qui les a vécues et écrites...
Effectivement, on ne peut retenir que peu de choses de ce roman car les divagations de l'auteure sont parfois difficiles à suivre.
Le bon côté du roman : nous montrer l'Afghanistan autrement qu'avec des images de guerre et d'horreur, montrer qu'une vie est possible malgré la peur, donner des envies de voyages pour découvrir les senteurs, les gens, les montagnes...

Saperlipop - - 42 ans - 23 février 2013